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La clepsydre

1973

(Sanatorium pod klepsydra). Avec : Gustaw Holoubek, Tadeusz Kondrat, Halina Kowalska, Jan Nowicki, Irena Orska, Mieczyslaw Voit. 2h04.

Jozef est venu rendre visite à son père dans un sanatorium. Dans le train, il croise la route d’un contrôleur aveugle qui lui assure qu’au terme de son périple, il aura trouvé son propre chemin. L’établissement médical que Jozef découvre est un vaste palais lugubre, rongé par la vermine . Il y croise seulement une jeune et jolie infirmière qui lui indique le restaurant, salle pelien et tapissé de toiles d’araignées sur le stables; même s'il parvient à récupérer une part de gateau. Le médecin le reçoit, pretendant avoir reçu son télégrame et qu'une calèche l'attendait à la gare. Il lui explique que son père est mort pour le monde et sa maison et qu'ici, dans ce sanatorium où le temps a été comme retardé, on n'a pu que récuperer seulement une part de lui-même. Ne comprenant rien à ce discours, Jozef s’aventure dans la vaste demeure délabrée et voit apparaître son double...

Josez voyage dans un monde onirique, prenant un train délabré pour rendre visite à son père mourant, Jacob, dans un sanatorium. À son arrivée à l'hôpital, il découvre que l'établissement est en ruine et que personne ne semble prendre en charge les patients, ni même s'en occuper. Le temps semble imprévisible, ravivant le passé dans un caprice artificiel et élaboré.

Bien que Josez soit toujours représenté comme un adulte, son comportement et son entourage le dépeignent souvent comme un enfant. Il se lie d'amitié avec Rudolf, un jeune garçon qui possède un album de timbres-poste. Les noms des timbres suscitent chez Joseph une multitude d'associations et d'aventures. Parmi les nombreux épisodes de cette fantasmagorie visuellement puissante, on retrouve Josez revenant sur des épisodes de son enfance avec son père excentrique (qui vit avec des oiseaux dans un grenier), son arrestation par une mystérieuse unité de soldats pour un rêve sévèrement critiqué en haut lieu, ses réflexions sur une fille sur laquelle il fantasmait enfant et la réquisition d'un groupe de mannequins de cire. Tout au long de son étrange voyage, le conducteur de train aveugle et menaçant réapparaît tel un personnage mortuaire.

Has ajoute également une série de réflexions sur l'Holocauste, absentes des textes originaux, lisant la prose de Schulz à travers le prisme de la mort de l'auteur pendant la Seconde Guerre mondiale et de la disparition du monde qu'il décrit.

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