Et bien, je me souviens, je me souviens de ce qu'il m'avait dis, l'écrivain tchèque. Il m'avait dit que les merles étaient les seuls qui avaient quitté la forêt et qui avaient suivi les hommes jusque dans les villes. Et c'est comme ça que j'ai perdu mon ami. Il était maintenant dans la ville. Je me demandais ce qu'il devenait. Je lui avais écrit. La réponse avait mis du temps à venir parce que les communications sont difficiles (Gershwin et répétition). ça doit passer par les satellites, les medias dans tout l'univers. Finalement, j'avais reçu une carte postale avec un billet d'avion. Il me demandait de venir le voir. Alors j'avais pris l'avion et j'étais venu le voir. Voir ce que devenait ce merle, comment est-ce qu'il continuait à chanter dans la ville. Il avait dû se faire un trou quelque part. Quelle était sa chanson maintenant ?
Allen dit qu'il faut être aimable avec la presse. A l'heure actuelle, sa préoccupation est de trouver un acteur capable de jouer un américain normal. De Niro est bien trop sexy pour interpréter un personnage juste sérieux.
Godard lui demande s'il utilise les "titles", intertitres de Hannah et ses soeurs comme dans les films muets où se sont de vrais plans, pas avec des images mais avec du texte. Allen répond que non qu'ils répondent à une préoccupation purement romanesque, Hannah et ses surs ayant été écrit comme un roman. C'est une simple indication de lieu. Le nom des persaonnages, Stanislavski, oar exemple n'a aps de signification profonde. C'est juste léger pour s'amuser. D'ahbaitude il a pour cadreur, Gordon dont le style est très américain, plans généraux et plans de coupe. Carlo a un style plus européen avec des mouvements d'appareil. Il pense au style du film dès le début du scenario.
Oui la télévision a une influence néfaste. Comment découvrir à la télévision, Citizen Kane, 2001, ou Soupe au canard hachés par la publicité ? La télévision hypnotise le spectateur sans lui offrir l'évasion et le prive de la cérémonie du cinéma (faire la queue, entrer dans la salle) pour une expérience étriquée et mesquine qui n'a aucune ampleur. Montage d'une séquence où Godard, comme un enfant, joue avec des K7 vidéo.
Godard constate que maintenat quil est garnd ce qui lui fait le plsu palisr dans ce quil fait (boire un café, prendre l'avion, aller au cinéma) c'est de plus avoir besoin de demander à papa et maman. Aller au cinéma c'est se libérer de papa et maman. Alors que pour la télévision, papa et maman sont à côté ou dans la même ville avec la même télé.
Woody se demande s'il a bien compris et concède juste, commeprécédemment que le un rituel différent. C'est une liberté d'entrer dans une salle obscure, la télévision n'offre plus rien de défendu. Allen cite Renata Adler pour qui la télévison est un appareil et non une forme d'art.
Godard suggère que la télévision est dangereuse comme la radioactivité. Qu'elle emet une radiation culturelle dangereuse dont il a déjà trop subi les effets. Allen, une nouvelle fois, se demande si Godard déraille et repousse cette hypothèse parano pour faire remarquer que la tékélvisioon vient parfois combler ses moments de solitude.
Godard attaque alors en déclarant que les plans des maisons de New York qu'il aime dans Hanna, s'il n'y avaita aps eut la télavision, Allen ne les aurait aps ainsi filmées, de manière très rapide à la façon qu'à la télévision de couvrir un événement, que ce soit une maison ou une guerre. Alors qu'alterne des tableau de Hopper, l'image de Godard se fond dans celle de Woody.
Woody constate que depuis l'idée de départ du film, géniale dans sa tête, jusqu'à sa réalisation tout se dégrade. Au scenario, au tournage, avec les acteurs et jusqu'au mixage. Tout ça pour ça se dit-il alors et jamais plus il ne veut revoir ses films. Godard s efait ardent défenseur du montage. C'est plus agréable concède Woody; il fait moins chaud que lors du tournage, mais cela ne rattrape pas le film comme le suggère Godard, ça répare juste les grosses bêtises.
Godard se fait vieux sage. Jeune lui aussi tournait et tournait. Maintenant, il pense que l'idée du film vint juste au moment où il est fini, comme ça on est au moins un peu content.
Woody ne se satisfait pas de cette hypothèse consolatrice : "Je préfère en baver en faisant un film qu'en baver en faisant autre chose". Plus tard Godard s'exclame "Quelle chance j'ai eu de vous rencontrer, oui : Lucky Jean-Luc. Puis off : "le merle des champs va retourner dans sa forêt, au bord de son lac et le merle des villes il va rester, dans ses appartement, dans ses rues, dans ses voilures. Voila, le meeting est terminé."
Godard échoue à entrainer Woody Allen sur les terrains mouvants de l'analyse du processus créatif. Il semble avoir donné une forme au film après-coup avec force de Rhapsody in blue de George Gershwin et de tableaux d'Edward Hopper, références non commentées avec Woody Allen.