Chocolat

1988

Avec :  Isaach de Bankolé (Protée), Giulia Boschi (Aimée), François Cluzet (Marc), Jean-Claude Adelin (Luc), Mireille Perrier (France, adulte), Laurent Arnal (Machinard), Jean Bediebe (Prosper), Cécile Ducasse (France, enfant). 1h45.

Autrefois, quand elle était petite, France aimait se retrouver seule avec Protée, le boy noir de la famille. Il lui écrasait des fourmis sur ses tartines et ça croquait sous la dent ! Et puis, lorsque Marc, son père, était en tournée dans la brousse et que, certaines nuits, les hyènes, dehors, se faisaient menaçantes, la fillette allait se réfugier dans le lit de sa mère et Protée restait sur le seuil de leur chambre, pour les protéger. Avec Protée, France et Aimée, sa maman, n'avaient jamais peur et pourtant leur grande maison était bien isolée dans cette région du Cameroun, où les Blancs étaient si rares.

Un jour, un avion est tombé en panne et ses passagers sont venus habiter la maison. Certains, Delpich, surtout, un ridicule petit planteur, étaient brutaux avec les serviteurs noirs et France n'aimait pas que Protée, toujours respectueux, soit victime de leur méchanceté. Une nuit à bout Protée s'est battu avec l'un d'eux, Luc, qui rêvait provoqué. A cause de cette rixe et surtout parce que Maman, cette même nuit, oubliant un instant le serviteur, avait découvert et sollicité, en vain, l'homme, Protée a été chassé de la maison et relégué à la maintenance du générateur. France, peinée, le rejoint et pour la dernière fois, sans se plaindre, Protée va exécuter un ordre de la petite : poser sa main sur un tuyau brûlant. De confiance, France en fait autant et hurle de douleur tandis que Protée, enfin libre, disparaît dans la nuit

France est maintenant une jeune fille et le Cameroun où elle revient, en pèlerinage, est devenu indépendant. Elle a l'impression de n'être qu'une touriste : le pays de son enfance est bien loin. France se sent comme lorsqu'elle était enfant et déçue, chocolat !