Un peloton de la Légion étrangère, qui semble oublié à Djibouti, s’y occupe
comme il peut : exercices physiques, simulations d’opérations commando, réparations
de routes, distractions dans les boîtes de nuit, etc., sous l’œil amusé ou
indifférent de la population locale… Plus tard, à Marseille, l’ex-adjudant
Galoup se souvient du temps où il commandait ce groupe, avant d’être chassé
de la Légion… Une nouvelle recrue, le jeune Sentain, retient son attention
et celle de Forestier, le commandant auquel Galoup est tout dévoué. Chaleur,
routine, promiscuité, ennui. Galoup ressent comme une menace la présence de
Sentain, taciturne, fascinant et trop parfait. Il voudrait en protéger son
commandant. Ce dernier félicite publiquement le jeune légionnaire pour son
comportement exemplaire lors d’un accident d’hélicoptère au cours duquel un
homme est mort.
Galoup perd alors toute mesure, dénigre Sentain devant Forestier, puis se montre injuste avec certains de ses hommes. Sentain lui reproche son comportement, Galoup frappe le jeune homme, qui lui rend son coup de poing. En punition de cet acte de rébellion, Sentain doit faire une marche forcée et solitaire dans un désert salé. Il survit par miracle et Galoup, reconnu coupable d’avoir voulu le perdre et le tuer en lui donnant une boussole déréglée, est révoqué par Forestier pour motifs disciplinaires. De retour en France, Galoup, qui a même songé au suicide, erre dans les rues de Marseille, se rend dans une boîte et se défoule dans une danse solitaire et effrénée.