La cinéaste a tourné à l’est du Tchad, près de la frontière du Soudan, dans le camp de Breidjing où vivent plus de quarante mille réfugiés du Darfour. Ce qui n’était il y a dix ans qu’un simple alignement de tentes est aujourd’hui devenu une véritable ville dans laquelle Claire Denis égrène les rencontres : une école en grève, un hôpital bien portant, une femme maçon, des jeunes qui doutent et des gens droits dans leur dignité.
Le film clôt le projet Réfugiés d’Arte Reportage, qui, depuis septembre 2013, a envoyé dans quatre camps des cinéastes, des dessinateurs, des photographes et des écrivains, pour qu’ils donnent sens et vie au sort de plus de cinquante millions de réfugiés. Après Régis Wargnier au Népal, Pierre Schoeller en Irak, Agnès Merlet au Liban, c’est au tour de Claire Denis de partir à la rencontre de réfugiés pour en tirer un film personnel conçu sur le principe de la carte blanche.
Après sept jours sur place, la réalisatrice a su capter une réalité rarement décrite.