Sur le tournage de El Justicero de Nelson Pereira Dos Santos, un présentateur de la télévison allemande qui produit le film annonce que nous ne verrons pas parmi les cinéastes de ce documentaire Joaquim Pedro de Andrade car il est derrière la caméra.

Joaquim Pedro de Andrade rend hommage à Nelson Pereira Dos Santos qui ouvrit la voie du cinema nuovo par ses films et ce cri de guerre : "une caméra en main, une idée en tête'. Il servit d'exemple à ses jeunes admirateurs qui, en cette année 1967, finalisent aussi un film à Rio de Janeiro : A Grande Cidade pour Carlos Diegues, Terre en transe pour Glauber Rocha, Todas as Mulheres do Mundo pour Domingos de Oliveira, A Opinião Pública pour Arnaldo Jabor et Garota de Ipanema pour Leon Hirszman.

Joaquim Pedro de Andrade se propose de nous montrer ces différents jeunes cinéastes au travail. Léon Hisrzman travaille avec le poète Vinicius de Moraes pour le scénario. Domingos de Oliveira rencontre son banquier qui ne lui accorde que la moitié seulement de l'argent demandé.

Première lecture avec les acteurs de Terre en transe : 700 pages de scénario, 43 acteurs, 9 techniciens, 100 000 cruzeiros novos. Glauber prépare sa scène, le conflit entre le poète Paulo Martins et le sénateur Porfirio Diaz puis laisse une part d'improvisation au tournage. Tout se passe bien, le producteur est à la fois distributeur et directeur de la photo .

Au laboratoire de la Lider découverte des rushs de Todas as Mulheres do Mundo de Domingos de Oliveira. Ensuite toute l'équipe et tous les jeunes cinéastes de Rio se retrouvent au bar ou pour une fête. Séance de doublage. Arnaldo Jabor est sur la table de montage donnée par l'Unesco. A Opinião Pública est le 28ème film à utiliser cette table de montage.

Première projection de A Grande Cidade de Carlos Dieges. Le lundi, le cinéaste fait le tour des cinémas pour voir comment son film a marché auprès des spectateurs.

Tournage de la fin de Terre en transe.

Nelson Pereira Dos Santos (né en 1928) et Joaquim Pedro de Andrade (né en 1932) sont effectivement un peu plus âgés que les cinq réalisateurs vus dans le court-métrage : Carlos Dieges, né en 1940, Glauber Rocha né en 1938, Domingos de Oliveira, né en 1936, Arnaldo Jabor, né en 1940 et Leon Hirszman né en 1938.

Formidable espoir du cinema novo en 1967, conscient de sa position : "Tous ces cinéastes sont issus de la classe moyenne comme tous ceux qui consomment et produisent la culture" et de la difficulté d'imposer leur cinéma face au standard commercial.

Mais l'espoir est grand comme en témoigne la phrase finale du commentaire : "Marqué par son temps, le jeune cinéma brésilien est nécessairement polémique. La lutte en fait que commencer. Dans un pays comme le nôtre tout reste à faire. Parmi nous une douleur morale et sociale persiste et grandit. Dans un pays de conflits "vivre" signifie "agir" en d'autres termes : "cinéma".

 

critique du DVD
Editeur : Carlotta, juillet 2007. Nouveaux masters restaurés.
Versions Originales, Sous-Titres Français. Formats 1.37 et 1.66.
critique du DVD


Coffret 5DVD. DVD1 : Macunaima, Cinema novo, Peau de chat. DVD2 : Garrincha, héros du peuple, Les conspirateurs, L’aleijadinho. DVD3 : Le prêtre et la jeune femme, Le poète de Castelo, Le maître d'Apipucos, Brasilia : contradictions d'une ville nouvelle. DVD4 : Guerre conjugale, Sentier tropical. DVD5 : Le langage de la persuasion, L'homme du bois Brésil.


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Cinema Nuovo

Avec : Nelson Pereira Dos Santos, Carlos Dieges, Glauber Rocha, Domingos de Oliveira, Arnaldo Jabor, Leon Hirszman.

1967
Voir : édition DVD