Key West, Floride, 1962. Alors que le monde est au bord de l'aneantissement nucleaire, Lawrence Woosley presente en premiere mondiale son nouveau film d'horreur. Les habitants de Key West, Gene et ses amis, s'appretent a vivre un samedi apres-midi qu'ils n'oublieront pas.
Film indépendant distribué par Universal. Le projet de départ était construit sur un scénario de film d'horreur dans un cinéma avec un projectionniste vampire et une ouvreuse extra-terrestre. Après plus de trois ans de réécriture, le film prend sa forme actuelle. Tom Pollock de la Universal accepte de le produire entièrement le film quand les capitaux européens de la coproduction initialement prévue font défaut. Il ne saura toutefois pas vraiment comment vendre le film.
C'est d'une part un hommage aux séances de matinées, ces séances spéciales pour adolescents où, durant tout l'après-midi sont projetés, actualité, feuilleton, dix dessins animés et deux films. Ces films ne sont pas toujours très bons (Le caddie déjanté est ici une parodie de Disney). Si le premier film est du genre Le fantastique homme colosse, on pouvait toujours espérer mieux pour le second. Ces séances disparaitront à la fin des années 70.
C'est d'autre part un hommage aux films d'horreurs produits par William Castle avec son sens de l'audace et du spectacle (The Tingler, le désosseur de cadavre, 13 fantômes, Macabre, La nuit de tous les mystères). Castle se prenait pour le successeur d'Hitchcock dans des bandes annonces où il vente ses films. Ses manuels d'interventions avec fauteuil qui tremblent font plusieurs dizaines de pages. Ils sont adaptés aux films de Bert Gordon ou Jack Arnold (des monstres attaquent la ville).
Dans l'atmosphère de guerre froide des années 50-60, la fin du monde survenant du jour au lendemain reste possible. Les films de monstres permettent de sublimer cette peur avec Godzilla, ou les insectes géants. Les adolescents américains ne savent plus très bien si leur pire cauchemar est de voir les Russes à Cuba ou les extraterrestres dans le jardin.