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La diablesse en collant rose

1959

Genre : Western

(Heller in pink Tights). Avec : Sophia Loren, Anthony Quinn, Margaret O'Brien.

La compagnie dramatique Healy, lasse des tracasseries des percepteurs d'impôts de l'Est, se lance dans l'aventure du Far West. Dans des conditions plus que précaires, entassée dans deux chariots bâchés, toute la troupe débarque à Cheyenne par un bel après-midi de l'année 1880.

La troupe doit sa réputation à Angela Rossini, une ravissante jeune comédienne italienne, qui partage la vedette avec le patron de la troupe, Tom Healy. La célèbre compagnie comprend aussi Della qui s'est spécialisée dans le rôle d'ingénue. Sa mère, Lorna, joue les compositions. Manfred Montague, un vieux cabot, a jeté son dévolu sur les tragédies de Shakespeare. William et Theodore n'ont, quant à eux, pas de registres particuliers.

Leurs premiers contacts à Cheyenne sont tout à fait fructueux. Ils jouent "Mazeppa". Sam Pierce, qui possède le théâtre, la salle de jeux et l'hôtel, les accueille à bras ouverts. En vérité, cette hospitalité est intéressée : le magnat de la ville est tombé amoureux d'Angela. Pourtant la belle Italienne ne s'intéresse guère aux avances de Pierce, elle est plutôt fascinée par la vie sauvage du Far West et plus précisément par les faits et gestes d'un certain Mabry, un vrai cow-boy qui de sang-froid a abattu un ennemi. Elle engage avec lui une furieuse partie de poker qu'elle perd. Le dernier enjeu est sa propre personne; heureusement la troupe quitte la ville dans la nuit.

Unique western de la carrière de Cukor. On y retrouve sa tendresse pour les comédiens et pour les vicissitudes de leurs destinées ainsi que la peinture des hésitations sentimentales d'une femme tiraillée entre plusieurs modes de vie, entre plusieurs partenaires

Le scénario est hélas assez pauvre et la richesse du film doit être recherchée dans l'image et en particulier dans les couleurs, d'une grande profusion et d'une rare splendeur.

Cukor se paie même le luxe de réaliser sa plus belle séquence de coloriste en illustrant la séquence la plus violente ; celle où les indiens incendient les oripeaux de la carriole abandonnée par les acteurs. D'un bout à l'autre du film, la violence est traitée avec réalisme.

Source : Jacques Lourcelles, dictionnaire du cinéma.

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