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Une enfant raconte, off, qu'un mercredi, deux ans auparavant, à Maybrook, en Pennsylvanie, dix-sept enfants de la classe de CE2 de Justine Gandy, institutrice, ont soudainement fui leur domicile à 2h17 du matin et ont disparu. Le lendemain, seul un élève, Alex Lilly, est dans la classe de Justine.
Justine
Près d'un mois après ces disparitions, le directeur de l'école, Marcus Miller, met Justine en congé, la communauté la soupçonnant d'être impliquée dans la disparition des enfants. Déprimée et ostracisée, Justine retombe dans l'alcoolisme et entame une liaison avec son ex-petit ami marié, le policier Paul Morgan. Inquiète pour le bien-être d'Alex, Justine le suit chez lui. Après avoir remarqué que les fenêtres d'Alex sont toutes recouvertes de papier journal et aperçu ses parents assis immobiles dans le noir, elle exhorte Marcus à effectuer un contrôle médical. Lors d'une surveillance chez Alex, Justine s'endort dans sa voiture ; la mère d'Alex entre et lui coupe une mèche de cheveux.
Archer
Archer Graff, père de Matthew, disparu, s'était montré particulièrement virulant contre Justine pendant la réunion de l'école organisée par Marcus pour tenter, vainement, de calmer les esprits. Entrepreneur en batiment, il délaisse son entreprise pour commencer sa propre enquête, frustré par le peu de progrès de la police. Après avoir visionné les images de surveillance de Matthew et d'un autre enfant, il remarque que les pistes de course des enfants convergent vers un endroit précis, mais ne parvient pas à déterminer leur destination exacte. Justine et Archer rêvent tous deux des enfants disparus et d'une mystérieuse femme au maquillage de clown.
Paul
Paul s'était laissé convaincre de boire un verre avec Justine lorsque celle-ci déprimait. Ils avaient fini par coucher avec. En rentrant, il avait constaté le retour inopiné de son épouse, Donna, furieuse d'avoir été trompée. Elle avait ensuite agressé Justine. Irrité par le regard méprisant de son beau-père, chef de la police, Paul arrête James, un toxicomane vagabond, pour tentative de cambriolage, mais est contraint de le relâcher après l'avoir agressé sous les yeux de la caméra de sa voiture.
James
James, sonné par les coups reçus et marchant sous la pluie, remarque la maison d'Alex aux fenêtres couvertes de papiers journaux. Alors qu'il la cambriole, James découvre les parents d'Alex et les enfants disparus au sous-sol, dans un état catatonique. Il rapporte ses découvertes à la police dans l'espoir de toucher la récompense de 50 000 $, mais Paul, craignant d'être dénoncé, le poursuit. James s'enfuit dans les bois, se cachant dans sa tente après avoir repéré une femme clownesque. Retrouvé par Paul, dans lequel, affolé et pour se défendre, il plante ses aiguilles de drogue, James affirme savoir où se trouvent les enfants disparus. Paul se rend chez Alex, laissant James menotté dans la voiture pendant qu'il enquête. Quelques heures plus tard, Paul réapparaît et, semblant pris de folie, il entraîne James, terrorisé, à l'intérieur de la maison.
Marcus
Marcus ayant convoqué les parents d'Ales à l'école reçoit la visite étrange d'une femme bien trop maquillée à l'école. Elle se présente comme Gladys, la tante d'Alex, et explique qu'elle s'occupe de la famille depuis la maladie des parents d'Alex. Marcus insiste pour rencontrer les parents d'Alex pour un bilan de santé. Plus tard, Gladys rend visite à Marcus et à son mari Terry chez eux. Elle accomplit un rituel avec un ruban volé à Marcus et des mèches de cheveux de Terry et Justine. Elle ensorcelle Marcus, le forçant à tuer Terry et à poursuivre Justine. Marcus attaque Justine à une station-service, interrompant une dispute entre elle et Archer, et est mortellement renversé par une voiture alors qu'il la poursuit alors qu'elle s'enfuit. Archer s'excuse plus tard auprès de Justine pour son hostilité à son égard et lui fait part de ses conclusions. Justine réalise que les enfants couraient tous vers la maison d'Alex.
Alex
Deux jours avant les disparitions, en ramenant son fils à l'école, le père d'Alex, l'informe qu'il vont devoir héberger une vielle tante, parente éloignée de sa femme. Il s'agit de Gladys, qui terrifie Alex tant elel parait mourante. Mais c'est bien pire, lorsquil revient de l'école à pied so père n'étant pas venu le chercher comme promis. Gladys est une sorcière capable d'envoûter ses victimes et de drainer leur énergie pour se régénérer ou de leur ordonner de tuer pour elle. Gladys a envoûté les parents d'Alex, menaçant ensuite leur vie pour persuader Alex de garder son secret. Elle lui ordonne de rapporter des objets personnels de chacun de ses camarades de classe, ce qu'elle utilise pour attirer les enfants chez Alex et les garder au sous-sol pour se nourrir de leur force vitale.
Justine et Archer, ayant conclu que la source des disparition des enfanst provient de la maison d'Alex entrent chez ses parents, où ils sont attaqués par Paul et James, tous deux ensorcelés, avant que Justine ne s'empare de l'arme de Paul et ne les tue tous les deux. Archer part à la recherche de Matthew au sous-sol, mais Gladys l'envoûte et l'envoie attaquer Justine. Pendant ce temps, Alex échappe à ses parents ensorcelés et reproduit le sort de Gladys en utilisant une mèche de cheveux de sa perruque. Les enfants sortent du sous-sol, chassent Gladys de la maison et du quartier, et la mettent en pièces. Sa mort libère ses victimes, mais toutes, sauf Archer, restent dans un état catatonique.
Alors qu'Archer ramène Matthew chez lui, la narratrice explique qu'Alex a quitté la ville pour vivre chez une autre tante après le placement de ses parents en institution. Les enfants ont tous retrouvé leurs parents, et certains ont fini par reparler.
Le film s'ouvre sur une musique folk mélancolique où, durant près de deux minutes, des enfants quittent leur domicile, ceux d'une banlieue pavillonnaire, en pleine nuit, les bras écartés, courant en ligne droite. On ne saura rien de leur sort avant la fin du récit, composé des points de vues entrelacés des six personnages principaux de ce drame fantastique mâtiné d'une critique discrète de l'American way of life.
Chronique de l'Amérique pavillonnaire
Après son ouverture poétique, le film s'attache aux dessous de l'Amérique pavillonnaire avec ses frustrations vainement comblées par l'alcoolisme, les infidélités, la violence policière, la toxicomanie et l'intolérance. Les lieux sont plutôt rassurants, maisons pavillonnaires, salle de classe, supérette et le drame ne se noue que lentement avec les six récits entrelacés. La succession des points de vue des personnages est ancrée chronologiquement par la récurrence de lieux repérables, où les scènes sont rejouées sous un autre angle.
Les trois quarts du films ne sont ainsi ponctués que de rares moments effrayants : une sorcière au plafond, un enfant au visage de mort-vivant , la mère d'Alex venant couper les cheveux de Justine endormie dans sa voiture, un homme au visage ensanglanté et aux yeux exorbités courant. Seule la fin se distingue par son côté grand guignol assumé avec la tante au visage de clown peinturluré ; les crânes défoncés de Marcus, écrasé par une voiture, après qu'il ai lui même défoncé celui de son mari ; le visage de Paul râclé avec un économe, le démembrement de Gladys par les enfants courant vers elle comme des missiles (les weapons du titre). Néanmoins, après cette débauche de violence, la fin, où tous les ensorcelés se révèlent durablement catatoniques, est tout aussi effrayante que la fin du Village des damnés (Wolf Rilla, 1960).
Jean-Luc Lacuve, le 5 septembre 2025