Les parents terribles
1948

Avec : Jean Marais (Michel), Josette Day (Madeleine), Yvonne de Bray (Yvonne), Marcel André (Georges), Gabrielle Dorziat (Tante Léo). 1h40.

Dans "La Roulotte", le foyer de Georges et Yvonne tout va mal ce dimanche soir. Michel, le fils de 22 ans a découché pour la première fois. Il est six heures du soir et il n'a pas donné de nouvelles. George s'occupe en dessinant des sous-marins de bande-dessinée et Yvonne s'est presque laissé mourir en oubliant de manger son sucre après sa piqûre d'insuline. Seule tante Léonie, que tous appelle Léo tant elle commande son monde, n'a en revanche pas perdu la tête et soupçonne que Michel a du rester dormir chez une fille.

Michel, superbe jeune homme, arrive enfin, extrêmement joyeux. Il veut d'abord expliquer la raison de son retard à Yvonne, qu'il appelle encore "Sophie", en souvenir de leur lecture commune de la bibliothèque rose. Quand Michel annonce à sa mère qu'il est l'amant de Madeleine, une femme de trois ans plus âgée que lui, Yvonne s'indigne qu'on lui vole son fils. Quand Michel veut faire partager sa joie à son père, il n'est pas mieux reçu car Georges est également l'amant de Madeleine.

Tante Léo qui, il y a fort longtemps a décliné l'amour de Georges pour le donner à sa sœur, fait preuve de son pragmatisme habituel et tente de "recoller les morceaux". Par son intermédiaire, Madeleine s'accuse d'être la maîtresse d'un autre. Michel, sous le choc, est violemment déprimé. Une fois encore tante Léo essaye de sauver la situation. Mais Yvonne n'accepte pas que son fils trouve le bonheur auprès de Madeleine et décide de mettre fin à ses jours. Alors que le jeune couple, tout à son bonheur, oublie Yvonne, cette dernière s'empoisonne dans sa chambre.

L'interdiction de la pièce en 1939 pour atteinte à l'image de la famille et son parfum d'inceste un peu trop évident participa au succès du film. D'autant plus, qu'en 1948, Cocteau est lavé de tout soupçon de collaboration. Le film est un succès public ce qui ne manque pas d'étonner vu le jeu outré des comédiens et le peu d'intérêt de l'histoire. Cocteau tente d'aérer son théâtre filmé avec quelques plongées et contre-plongées : peine perdue, le film est immanquablement désuet.

 

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Genre : Drame sentimental