Fanfan la Tulipe

Sous Louis XV, pendant la Guerre de sept ans (1756-1763) à l'époque de la guerre en dentelles. Fanfan, impénitent coureur de jupons, se voit contraint par ses concitoyens d'épouser sa dernière victime, une fille de paysans. Mais tandis qu'il attend le cortège nuptial, il se laisse séduire par les prédictions de la bohémienne Adeline et s'engage sur le champ. Celle-ci lui avait prédit qu'il se couvrirait de gloire et qu'il épouserait la fille d'un Roi.

Mais une fois que Fanfan a signé son engagement, il se rend compte qu'Adeline est la fille du sergent-recruteur La Franchise et qu'elle a déjà pris au piège d'autres hommes avec de fausses prédictions. Fanfan se jure tout de même qu'il accomplira la prédiction. Avant d'arriver à la caserne, il sauve la vie de madame de Pompadour, la maîtresse du roi et de Madame Henriette, la fille du roi, attaquées par des voleurs de grand chemin après un accident. En remerciement, il reçoit de madame de Pompadour une broche en forme de tulipe et en tire le surnom de "Fanfan la Tulipe".

Mais lorsqu'il veut quelques semaines plus tard présenter ses respects à la fille du Roi, il est arrêté et condamné à être pendu. Adeline, qui l'aime, obtient sa grâce de Louis XV qui voudrait ses faveurs en contrepartie. Elle refuse ses avances et se cache dans un couvent. Lebel , le valet du roi, découvre sa retraite et part l'y chercher. Fanfan ainsi que l'ami de celui-ci se lancent à sa poursuite. S'ensuit une poursuite mouvementée entre les hommes du Roi et Fanfan la Tulipe. Réfugiés dans un moulin, les deux amoureux se trouvent au cœur d'une bataille que les états-majors eussent voulu "rangée". Grâce à la fougue et à l'intrépidité de Fanfan l'ennemi est défait et des généraux adverses capturés. C'est la victoire. En remerciement, Fanfan est fait capitaine et reçoit le droit d'épouser Adeline que le roi lui présente alors comme sa "fille adoptive".

Grand succès populaire grâce à Gérard Philipe et Gina Lollobrigida qui changent des rôles, devenus stéréotypés, de Martine Carol et Jean Marais.

Néanmoins, le film est poussif ; les scènes d'action toujours empreintes d'un second degré ironique qui nuit à leur efficacité. Les dialogues, dont on ne sait s'ils sont spirituels ou naïfs, sont incarnés avec trop de détachement par Gérard Philippe.

Donc plaisant mais sans l'âme des grands films de cape et d'épée. Christian Jaque fera beaucoup mieux en 1964 avec La tulipe noire. Alain Delon surpassera de beaucoup Gérard Philippe dans son rôle d'aventurier cynique.