Le grand-père Vanderhof a, depuis trente ans, compris que l'argent ne fait pas le bonheur. Il a quitté le monde des affaires et il vit en patriarche avec sa famille, sa fille Penny, son gendre Paul Sycamore et les enfants de ces derniers. Alice, l'une des filles de Penny s'éprend de Tony Kirby qui est le fils du richissime Anthony P. Kirby mais la visite que les Kirby font aux Sycamore tourne à la catastrophe. Non seulement les deux familles appartiennent à deux mondes totalement opposés mais en plus la police intervient et emmène tout le monde au commissariat, accusant Ed Carmichael, le mari d'Essie, l'autre fille des Sycamore, d'être un anarchiste...
Un acquittement général est heureusement prononcé. La rupture est cependant inévitable entre les deux familles. Tony annonce à son père qu'il est décidé à le quitter et Kirby lui-même commence à être ébranlé. L'annonce de la mort de Ramsey, un homme d'affaires ruiné, lui fait comprendre qu'il est en train de gâcher sa vie. Il abandonne le monde des affaires et rejoint le grand-père Vanderhof... Tony pourra donc épouser Alice...
Une des comédies américaines les plus fameuses et un des très grands succès commerciaux de Capra. Il s'agit d'un apologue opposant l'argent au plaisir de vivre, l'ambition à l'amitié, notions irrémédiablement antithétiques aux yeux de l'auteur.
Au lieu de bâtir une action dramatique serrée et linéaire avec le matériau dont il disposait et qui s'y adaptait parfaitement (lutte d'un banquier contre des farfelus pour obtenir la dernière maison qui lui manque), Capra et Riskin exprimer la situation de base par une série de petits morceaux de bravoure, un faisceau de variations inattendues et brillantes.