Les années 20. Suite à la mort de son épouse, Haji Amou, un commerçant traditionaliste, patriarcal et corrompu, projette de se débarrasser de sa belle-fille, Petite Dame, héritière en titre de la fortune et de la belle maison luxueuse dans laquelle ils vivent. Cette femme émancipée et moderne est paralysée et ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant. Un soir, elle profite de l’heure de la prière pour glisser sa maîtresse armée d’un fléau dans les appartements de l’usurpateur et lui porter le coup fatal. Mais comment se débarrasser du corps ?Pour faire face au complot formenté par son beau-père, elle se fait aider par sa servante, ignorant que celle-ci joue sur les deux tableaux.
Réalisé en 1976 par Mohammad Reza Aslani, L’Échiquier du vent est une œuvre unique, du fait de son esthétique qui la place parmi les rares films d’auteur iraniens d’avant la révolution de 1979, et du fait de son destin particulier dans l’histoire de ce cinéma. Il dépeint la déliquescence d’une famille aux dernières heures de la dynastie Qadjar (1796-1925), dans les années 1920.