C'est dans la boutique milanaise, où elle vend des tissus avec ses parents, que Clara Manni est dénichée par le producteur de cinéma Gianni Franchi. Elle est engagée immédiatement pour jouer, à Cinecitta, un petit rôle dans un film commercial puis se retrouve la vedette, aux côtés du célèbre acteur Lodi, dans un autre film que Gianni interrompra en cours de tournage. En effet, il est tombé amoureux de Clara et ne peut supporter de la voir jouer des scènes passionnées dans les bras de Lodi.
Gianni épouse Clara et l'interdit de cinéma jusqu'à ce qu'il lui ait trouvé un rôle digne d'elle : celui de Jeanne d'Arc dans une super production. Le film est présenté au Festival de Venise et connaît un cuisant échec. Gianni est ruiné, Clara le quitte pour Nardo, jeune et séduisant diplomate et se met sérieusement à apprendre le métier de comédienne. Après avoir, avec l'aide du réalisateur Borra, renfloué financièrement Gianni qui entreprend alors un nouveau film, artistiquement ambitieux, mais dans lequel il refuse d'engager Clara, celle-ci se retrouve à son point de départ : elle accepte de jouer un rôle déshabillé dans une production idiote et, pour ne pas rester seule, s'accroche à Nardo qui lui a pourtant fait comprendre qu'elle ne sera qu'une passade.
Ce n'est pas l'énergie de Clara qui est en cause, plutôt sa difficulté à trouver une place en accord avec ses sentiments et son talent.
La dernière séquence à Cinecitta, où Clara erre de studio en studio, anéantie par le refus de Gianni de la faire jouer dans son dernier film, est bouleversante.
Refusant d'attendre le rôle qu'il lui offre dans son prochain film : "Les mille et une femmes" , humiliée par les commentaires des figurants, elle accepte "L'esclave du sphinx", plurant quand on lui demande de sourire. Pitoyablement, elle téléphone à Nardo : "J'ai trouve un film grâce à Gianni. Tout est arrangé."