1948

Earl Janoth est le maître tout-puissant d'un trust de presse. Son building de 34 étages est surmonté d'une horloge géante indiquant l'heure dans tous les pays. L'un de ses journaux, spécialisé dans les enquêtes policières, est dirigé par un jeune journaliste au flair infaillible, George Stroud.

Janoth, tyran et bourreau de travail, a une maîtresse, Pauline York, qui le hait. Pour se venger de lui, elle sort avec George, resté seul à New York. Ils vont de bar en bar ; se promenant ils achètent chez un antiquaire une toile (de Louise Patterson) dont George est amateur. Au bar de Bert, George achète à Pauline une pendulette. Plutôt éméché, il se retrouve chez Pauline ; à l'arrivée impromptue de Janoth, George s'esquive. Peu après, Steve Hagen, le secrétaire et l'âme damnée de Janoth, appelle George et le charge de retrouver un mystérieux inconnu qui a été vu sortant de chez Pauline. George se rend chez celle-c i: elle a été tuée par Janoth, au cours d'une violente dispute.

George comprend qu'il doit diriger une enquête destinée à arrêter le coupable... lui-même selon tous les indices recueillis ! Son équipe de journalistes se met au travail : George tente d'effacer les indices susceptibles de le trahir et de l'accabler, tout en cherchant les preuves de la culpabilité de Janoth ! Finalement, il est reconnu : le building est bouclé par la police. George monte au dernier étage, dans la rotonde, parmi le mécanisme de la grande horloge. Après avoir abattu Hagen, Janoth tombe dans une cage d'ascenseur et s'écrase trente quatre étages plus bas. George est innocenté.

Le roman qui paraît aux USA fin 46 est traduit en France par Boris Vian dès 1947. C'est une des premières occurrences du film criminel avec pour toile de fond l'analyse d'un grand groupe de presse.

Fortement marqué par Welles et Wyler, Farrow réalise ici un de ses films les plus ambitieux

Le film est connu pour son flash-back initial : l'horloge marque 25 avril 23h23 et passe dans un fondu enchainé au 24 avril 10h45. George Stroud raconte alors ce qui lui est arrivé durant ces 36 heures.

C'est pourtant la figure du plan-séquence qui est la plus marquante et la plus systématiquement utilisée.

Le premier plan du film commence par un panoramique droite sur Manhattan au crépuscule avant d'isoler le sommet une tour éclairée puis de descendre jusqu'au premier étage où derrière le panneau publicitaire "Janoth publication", on aperçoit une fenêtre dans laquelle la caméra s'engouffre pour voir sortir de l'ascenseur le personnage principal qui grimpe jusqu'au sommet de la fameuse horloge du hall central.

Après le fondu-enchainé sur l'horloge, le second plan emmène George Stroud jusqu'à l'ascenseur. Le troisième plan se charge par les arrêts successifs de l'ascenseur aux différents étages de décrire la variété des activités.

 

Source : analyse de Bernard Eisenschitz sur le DVD ci-dessous.

 

Test du DVD

Editeur : Carlotta-Films, juillet 2007. (Nouveau master restauré, Version Originale Sous-Titres Français. Durée du Film : 1h31)

   
Alalyse du DVD

Suppléments:

  • Un polar de précision (20 mn) Bernard Eisenschitz revient sur la mécanique du film, sa genèse et la relation artistique entre le réalisateur John Farrow et le chef opérateur John Seitz.
  • Bande-annonce

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Genre : Film noir

(The Big Clock). Avec : Ray Milland (George Stroud), Charles Laughton (Earl Janoth), Maureen O'Sullivan (Georgette Stroud), George Macready (Steve Hagen), Rita Johnson (Pauline York), Elsa Lanchester (Louise Patterson). 1h35.

La grande horloge
dvd chez Carlotta Films