Le kid

1921

Genre : Mélodrame

(The kid). Avec : Charlie Chaplin (le vagabond), Edna Purviance (la mère), Jackie Coogan (le gosse), Tom Wilson (le policeman), Carl Miller (le séducteur), Henry Bergman (le patron de l'asile de nuit) Chuck Reisner (le costaud). 0h50.

Au sortir de l'hôpital, une fille mère délaissée par son amant et sans ressource, abandonne son bébé dans une voiture. Le véhicule est volé par deux gangsters qui découvrent le bébé et l'abandonnent dans une rue d'un quartier misérable. Charlot le vagabond qui cette fois dispose d'un petit logement sous les toits, le trouve et, après diverses tentatives infructueuses pour s'en débarrasser, l'emmène chez lui.

Cinq ans ont passé. Le bébé est devenu un vrai petit homme. Le vagabond et lui gagnent leur vie ensemble : le Kid casse des vitres avec une balle et Charlot, vitrier, les répare

Les pouvoirs publics ordonnent le transfert de l'enfant dans une institution pour orphelins; Charlot, en se démenant comme un beau diable, réussit à éviter cette séparation. Mais la mère, devenue chanteuse en renom, retrouve par hasard son enfant, le reconnaît, et, prise de remords, le ramène au foyer. Charlot, inconsolable, erre tristement dans les rues. Il s'endort, épuisé, et rêve qu'il est au paradis, dans un univers fleuri où enfants, adultes, nymphes et policemen vivent en parfaite harmonie. Il est réveillé brutalement par un policier... qui l'emmène dans la villa du gosse et de sa mère retrouvée.

Le film n'a presque plus rien à voir avec le burlesque : il s'agit d'une comédie sentimentale et, dans certaines séquences d'un pur mélodrame. Le choc émotionnel du Kid fut considérable auprès du public. Il est du principalement au thème, la rencontre de deux solitudes, de deux sans-famille : l'un adulte, l'autre enfant.

Le succès est aussi dû aux qualités de l'interprétation, le talent de Chaplin et celui de Jackie Coogan s'équilibrent parfaitement sans jamais se nuire ; à l'habile dosage entre le rire et les larmes.

Une autre raison essentielle au succès du film ne doit pas être oubliée : jamais le caractère récurrent du personnage central n'a autant servi un film. C'est tout ce que le spectateur savait d'un héros connu et fréquenté depuis maintenant sept ans; c'est tout ce qu'il aimait en Charlot et qui a ouvert si généreusement dans Le Kid, les vannes de l'émotion