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L'Assomption de la Vierge

1650

L'Assomption de la Vierge
Nicolas Poussin, 1649-1650
huile sur toile, 57 × 40 cm
Paris, Musée du Louvre

Le sujet est traité selon les canons de la théologie. À la différence de son Fils, qui monte au Ciel de lui-même, le jour de l’Ascension, sa Mère y est enlevée ou assumée, comme le dit l’expression qui exprime ce mystère.

Le peintre a voulu concrétiser cela en représentant la Vierge portée par quatre anges, dont deux soutiennent les bras de Marie, et deux autres ses jambes avec celles de leurs deux congénères. Un nuage, aux pieds de la Vierge, et surtout une nuée, dans toute la partie supérieure de la scène, manifestent la dimension surnaturelle de l’événement, qui emporte la Mère de Dieu bien au-delà de la terre et du ciel, puisque la première n’occupe, sous la forme d’une paysage romain, qu’un mince bandeau tout en bas de la composition, tandis que le second n’arrive pas au tiers inférieur de la vision. Tous les visages sont tournés vers le haut, la Vierge contemplant la gloire cachée de Dieu, et les anges regardant à la fois l’Assumpta et le Paradis où ils la conduisent.

La symétrie est tellement évidente qu’elle ne requiert que deux notations en guise de commantaire : la source de lumière vient de la droite de Marie, qui est à la gauche du spectateur, selon un symbolisme aisément déchiffrable ; et la composition forme une amande, dont se détache légèrement le bras droit de la Vierge. L’artiste a utilisé les quatre couleurs pures, les tons dominants étant les couleurs célestes : le bleu avant tout, mais aussi le jaune de l’ange qui se tient à la droite de Marie, et le gris blanc des chairs.

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