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La madone de Bruges

1501

La madone de Bruges
Michel-Ange, 1501-1504
Statue de Marbre, 125
Bruges, Église Notre-Dame

Cette statue de la Vierge et l'Enfant de Michel-Ange diffère sensiblement des représentations antérieures du même sujet, qui avaient tendance à représenter une Vierge pieuse et souriante regardant le nouveau-né dans ses bras. Au lieu de cela, dans la Madone de Bruges, Jésus se tient debout, presque sans soutien. Il est retenu légèrement par la main gauche de Marie et semble être sur le point de s'éloigner de sa mère et partir dans le monde.

Pendant ce temps, Marie ne tient pas son fils et ne le regarde même pas. Son regard vague regarde au loin comme si elle savait déjà ce que serait le destin de son fils.

La Madone de Bruges a des similitudes certaines avec La Pietà (1499) de Michel-Ange, qui a été achevée peu de temps avant, principalement par le schéma clair-obscur et le mouvement de la draperie. Le long visage ovale de Marie rappelle aussi celui de la Pietà.

La statue en marbre de la Madone de Bruges, réalisée par Michel-Ange entre 1501 et 1504, a la particularité d'être la seule sculpture de l'artiste à avoir quitté l'Italie de son vivant. Elle a été achetée pour 4 000 florins par Giovanni et Alessandro Moscheroni (Mouscron) membres d'une riche famille de marchands de tissus de Bruges, à l'époque une des villes commerciales les plus importantes d'Europe.

La sculpture a quitté deux fois la Belgique. La première fois en 1794, les révolutionnaires français, qui avaient envahi la Belgique, emportèrent la statue ainsi que d'autres œuvres d'art. La statue regagna Bruges après la défaite de Napoléon Ier en 1815. La seconde fois en 1944 quand les soldats allemands au cours de la retraite emportèrent la statue camouflée dans un matelas dans un camion de la Croix-Rouge. Elle a été retrouvée en 1946 et ramenée de nouveau dans l'église Notre-Dame de Bruges où elle se trouve aujourd'hui.

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