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Sans doute commandé à Delatour dès 1751, commencé en 1752, le pastel ne sera achevé que pour figurer au Salon de 1755. L'artiste n'avait consenti à faire ce portrait qu'après de longs pourparlers avec le Marquis de Marigny, directeur des bâtiments du Roi et frère de la Marquise. Seule la tête dut être exécutée devant le modèle, ce qui explique qu'elle soit dessinée sur une feuille de papier rapporté. La Marquise est représentée ici auprès de divers attributs symbolisant la littérature, la musique, l'astronomie, la gravure et évoquant son rôle de protectrice des Arts. Elle -même avait profité des leçons de F. Boucher et savait graver à l'eau-forte et au burin : la planche gravée, à droite, porte la mention : 'Pompadour Sculpsit' et fait partie du 'Traité des pierres gravées' édité chez P.-J. Mariette en 1750
Malgré les nombreuses études qui lui ont été dédiées, le plus célèbre pastel du XVIIIe siècle français n'a pas encore livré tous ses secrets. La personnalité de son modèle, Mme de Pompadour, et la renommée de son auteur, Maurice Quentin de La Tour, ont pourtant piqué la curiosité des chercheurs dès la seconde moitié du XIXe siècle. Malgré cela, de nombreuses inconnues persistent, et ce même si la récente restauration du pastel a permis d'en savoir davantage sur son élaboration et ses transformations postérieures.
Le pastel avec rehauts de gouache est un assemblage de huit feuilles de papier bleu collées à joints couvrants sur lequel ont été collées deux autres feuilles aux contours irréguliers et amincis pour le visage et la main droite. L'assemblage semble avoir été renforcé au verso en étant collé en plein sur au moins deux autres couches de papier bleu, puis l'ensemble a été marouflé sur toile avant d'être tendu et cloué sur la face au pourtour de l'œuvre sur un châssis à clés qui semble du début du XIXe siècle. L'encadrement n'est pas d'origine. La feuillure a été agrandie et dotée de rehausses afin de maintenir le pastel.