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(1841-1927)
Impressionnisme
Coucher de soleil à Ivry 1873 Paris, Musée d'Orsay
Neige à Ivry 1874 Genève, Musée du Petit Palais
Autoportrait à la palette 1878 Amsterdam, Musée Van Gogh
Le cribleur de sable 1891 Genève, Musée du Petit Palais

Originaire de Moulins, Armand Guillaumin s'installe en 1857 à Paris pour y travailler avec son oncle Besnard. Il suit des cours du soir avec le sculpteur Louis Denis Caillouette.

En 1860, il entre à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. L'année suivante, il rencontre Paul Cézanne et Camille Pissarro à l'Académie Suisse et participe au Salon des refusés de 1863.

Au début des années 1870, il peint à Pontoise avec Pissarro. Il y développe son goût pour la peinture de paysages. Rejoints par Cézanne, ils peignent sur les bords de la Seine vers 1873. Armand Guillaumin peint des vues des rives de la Seine et plus particulièrement des vues d'Ivry-sur-Seine, de Clamart et de Charenton, ainsi que des paysages d'Epinay-sur-Orge dans la banlieue sud de Paris. Ces vues témoignent de la vive préférence de l'artiste pour l'eau, motif qui allait devenir l'un de ses sujets favoris. À cette époque, Guillaumin se sert déjà d'une palette aux tons assez relevés.

Armand Guillaumin est fidèle au groupe impressionniste. Il participe à six des huit expositions des peintres impressionnistes. Il est en particulier présent à la Première exposition des peintres impressionnistes de 1874 et à la dernière de 1886. Ami de Cézanne, il est également proche de Van Gogh qui apprécie le talent de coloriste et la palette de couleurs vives de Guillaumin.

Il se marie en 1887 avec Marie-Josephine Gareton, enseignante au lycée Fénelon, originaire de la Creuse. Edgar Degas et Paul Gauguin sont ses témoins. Ils auront quatre enfants : Madeleine en 1888, Armand en 1891, Marguerite en 1893 et André en 1896.

Durant les années 1890, sa peinture devient plus subjective. Ses couleurs très expressives anticipent ainsi les Fauvistes.

En 1891, il gagne deux lots, un de 100 000 francs-or6 et un autre de 500 000, à la Loterie nationale, ce qui lui permet dès lors de se consacrer entièrement à la peinture. À partir de 1893, il loue régulièrement une maison à Crozant où il fréquente les peintres de l'École de Crozant, dans les environs de Fresselines, où habite le poète Maurice Rollinat. Dessinant et peignant d'après le motif, il est toujours attiré par l'eau. Depuis les rives de la Creuse, il observe l'animation de la rivière, des ponts et des Chamil.

Armand Guillaumin fait aussi de nombreux voyages en Auvergne et en rapporte de nombreux paysages, en particulier des vues de Pontgibaud, Saint-Sauves et Saint Julien des Chazes.