Accueil Partie beaux-arts Histoire de l'art Les peintres Les musées Les expositions Thèmes picturaux
(1634-1705)
 
   
   
   
Baroque
Persée pétrifiant Phinée et ses compagnons 1660 Londres, The National Gallery
Le serpent d'airain 1680 Eglise Saint-Pierre de Gacé
L'enlèvement d'Hélène 1683 Musée des Beaux-arts de Caen

Luca Giordano (Naples, 18 octobre 1634 - Naples, 3 janvier 1705) est un peintre italien baroque de l'école napolitaine. Son père, peintre également, l'avait affublé du surnom de Luca Fà-presto (en français : « Luca fait vite »).

Son père Antonio, lui-même artiste, lui enseigna les premiers rudiments du métier et dès l'âge de huit ans, Luca parvint à peindre un chérubin sur l'un des dessins de son père, un exploit qui valut à l'enfant d'être placé en apprentissage par le vice-roi de Naples auprès de José de Ribera.

Plus tard, à Rome, il découvre les chefs-d'œuvre de Michel-Ange, de Raphaël, des Carracci et du Caravage, en s'appliquant à les dessiner, puis, à Parme les œuvres du Corrège et de Véronèse. Il complétera par un séjour à Venise entre 1653 et 1667. Après avoir visité et expérimenté dans la plupart des grands centres artistiques de l'Italie, Giordano se forgea un style personnel, combinant dans une certaine mesure la pompe ornementale de Paul Véronèse avec les grandes compositions de Pietro da Cortona.

Vers 1687, Charles II d'Espagne l'invita à Madrid, où il restera au moins la décennie 1692-1702 pour les fresques au monastère de l'Escorial, au palais royal du Buen Retiro de Madrid et de Tolède qui conservent une partie de ses œuvres. Giordano fut populaire à la cour espagnole et le roi lui concéda le titre de caballero (en français : « chevalier »).

Retourné à Naples vers 1702, il continua à travailler avec la même incessante fureur créatrice. Les toujours plus nombreuses commissions le conduisirent à se servir d'un atelier de production, dans lequel des aides et des collaborateurs développaient « en grands » les projets et les ébauches fournies par le maître, complétaient des œuvres commencées par celui-ci, et sur lesquelles, dans beaucoup de cas, Giordano se limitait à finir, d'un coup de pinceau, le travail effectué par ses élèves.