Ce tableau, montré au Salon de 1765, était destiné à l'usine des Gobelin pour la confection d'une tapisserie qui n'a jamais été exécutée. C'est grâce à ce tableau que Fragonard est acceptée par l'Académie comme un "peintre d'histoire". Mais il ne tarda pas à abandonner ce type de sujet pour les peintures souvent bien plus frivoles qui firent sa célébrité.
L'histoire est est celle de l'amour du grand Corésus qui se sacrifie pour sauver Callirhoé. Fragonard tente d'y combiner ses propres tendances aux exigences académiques. Corésus est l'amour négatif, le sacrifice sublime. Fragonard tente pourtant d'y insufler de la passion en envoyant des vagues de nuages de fumée et des figures ailées pour remplir l'espace entre les deux piliers où se trouve l'héroïne évanouie.