Dan Flavin est un artiste autodidacte. Séminariste de formation, il renonce à la prêtrise et, après un service militaire en Corée, s’inscrit en 59 aux cours d’histoire de l’art de la Columbia University. Ses premières œuvres, réalisées à cette époque, sont des peintures intitulées Icônes dont le pourtour est orné d’ampoules électriques. Suite à cette première série, son œuvre développe une recherche sur la lumière, qui n’est pas sans lien avec le religieux et, souligne-t-il lui-même, avec « le faste catholique ». À partir de 1963, il réalise des pièces uniquement à base de néons, des tubes de fabrication industrielle qu’il assemble au sein d’installations. Il conservera son vocabulaire artistique jusqu’à ses dernières œuvres.

En explorant les variations que permettent le nombre, la couleur, les dimensions des tubes et leur disposition, Dan Flavin travaille sur la perception de l’espace. Un travail que la diversité des lieux pour lesquels il crée vient encore enrichir : ainsi expose-t-il aussi bien dans des musées tels que le Musée Guggenheim de New York, en 1971 et en 1992, ou dans des endroits plus inattendus, la gare centrale de New York en 1977 dont il illumine les quais, par exemple, ou l’église Santa Maria Annunciata de Milan, dont l’aménagement a été achevé après sa mort en 1997.


voir : Untitled (To Donna 5a), 1971


Source : Dossier sur l'Art Minimal du Musée national d'art moderne réalisé par Florence Morat et Vanessa Morisset.

 

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1933-1996
   
Minimalisme