Estropiés de guerre (45 % de capacité de travail)

Des vétérans de la guerre vêtus de leurs habits militaires marchent dans la rue, chacun d'eux gravement blessé et estropié. 80 000 soldats sont rentrés chez eux amputés après la Première Guerre mondiale. Dépendant maintenant de cannes, de de béquillesou de prothèses, ces soldats se sont ici transformés en machines conservant 45% de leur capacité de travail alors qu'ils relevent bien davantage d'une incapacité de travail de 55%

L'ironique marche en vant quexige deux la société est renforcée par le fait qu'ils passent devant une cordonnerie le long de la rue ("Schuhmacherei" en devanture) dont ils ont désormais très peu besoin.

Cette peinture, bien que moins controversée que la plupart des autres œuvres de Dix, blâme toutefois clairement les militaires d'avoir ruiné cette génération. Elle a été confisquée et exposée dans l'exposition d'art dégénéré. Il était sous-titré «Calomnie contre les héros allemands de la guerre mondiale». Cette œuvre d'art n'a pas été vue depuis lors et est présumée détruite.