Lundi 12 novembre à 20h00 : Holy motors suivi d'une
rencontre avec Caroline Champetier, directrice de la photographie,
animée par David Vasse, enseignant de cinéma à l’Université de Caen

Elle est directrice de la photographie, réalisatrice française, née le 16 juillet 1954 à Paris. Elle préside l'AFC (Association française des directeurs de la photographie cinématographique) de 2009 à 2012.

À la fin de sa formation en image et réalisation en 1976, au sein de l'IDHEC (aujourd'hui la FEMIS) Caroline Champetier intègre l'équipe de William Lubtchansky, au côté de qui elle travaille pendant 9 ans notamment sur Shoah. Elle a travaillé avec de nombreux grands auteurs de cinéma, français et étrangers, parmi lesquels Jean-Luc Godard, Jacques Doillon, Benoît Jacquot, Philippe Garrel, Xavier Beauvois, Amos Gitaï, Nobuhiro Suwa. Elle obtient le César 2011 de la meilleure photo pour le film Des hommes et des dieux.

Caroline Champetier a reçu le scénario deux ans avant le début du tournage. Elle accepte en sachant qu'il ne s'agit pas d'un scénario pour plaire, pour accrocher le producteur. Ce n'est pas, comme trop souvent dans le cinéam réaliste, d'un scénario se contentant d'une continuité dialoguée. Carax va au délà du réalisme.

Le personnage de Céline est celui auquel elle s'identifie le plus. C'est quelqu'un qui, comme elle, conduit une machine. Fascinante Edith Scob qui vient des Yeux sans visage et dont le chignon est sans doute celui de Vertigo.

Tout a été difficile ; chaque séquence posait un problème technique à résoudre. Chaque scène représentait un défi. Au départ, le fond vert paraissait une évidence. Mais Leos, avec l'opiniâtré qui est la sienne a refusé le fond vert. Il ne voulait pas quelque chose de complétement réaliste. Peut-être on aurait pu aller vers quelque chose de plus proche de Méliès, des ombres chinoises...

Même si la limousine a été démambrée en studio, cela restait un petit habitacle, qui plus est, très plein du musée imaginaire voulu par Leos. Nécessité d'utiliser une petite caméra vidéo.

Le mocap (motion capture) a été l'objet de la première réunion de travail. Il n'était pas possible que les points lumineux soient des ampoules électriques. Carax a a proposé des boules fluorescentes et a composé le costume, boule à boule. Apres, il a été éclairé avec de la lumière noire. Mais quand la contorsionniste arrive, il faut pouvoir voir le rouge qui aurait été détérioré par la lumière noire et il fallait voir la chair.

Travail fiévreux pour l'inoubliable séquence de la Samaritaine. garder le concept d'un éclairage par tâches. Choix des bâtiments publics que l'on demande contre facture a laisser éclairés après une heure du matin.

Pour l'entracte, Carax a fait essayer divers costume à Denis Lavant puis il a décidé qu'il jouerait la scéne comme il venait habillé tous les jours. Oscar joue donc Denis Lavant.