Mise en scène

Le plan général montre le décor vu dans sa totalité : un paysage, une ville, une pièce. S'il est utilisé en début de séquence, la figure humaine y est à peine visible. Il y a presque toujours un plan général par séquence... et un seul. Les autres plans, qui privilégient une partie du décor où va se concentrer l'action, sont des plans d'ensemble. L'appartion du plan général de la séquence est un moment important de celle-ci. Bien utilisé, le plan général est ainsi un signe de mise en scène qui provoque l'émotion.

Dans la succession suivante des plans de My darling Clementine de Ford, le plan général (3) succède au plan d'ensemble (2), premier plan du film après le générique (1). Le plan général a pour but de montrer la totalité du décor, ici Monument Valley pour laquelle Ford a une passion particulière. Il s'agit d'un plan émotionellement fort après un plan initial plus descriptif sur des boeufs à conduire vers l'Est. Ce n'est qu'en voyant le plan (3) que l'on peut dire que les plans (2) et (4), qui ne montrent qu'une partie du décor, sont des plans d'ensemble et non le plan général de la séquence.

(1)
(2)
(3)
(4)

Lors de l'arrivée à Tombstone, les trois frères Wyatt hésitent à entrer chez le barbier, la plan général (7) montre la totalité du décor de ce salon. Un peu plus tard, les deux frères, qui se font face dans le salon, seront filmés en plan moyen (8)

(5)
(6)
(7)
(8)

Autres plans généraux du film : la totalité du décor du campement le soir (9) et la totalité du décor qui précède la capture de "l'indien" (10)

(9)
(10)

Autres plans généraux : la cour intérieure au moment de la mort du chien dans Fenêtre sur cour (Alfred Hitchcock,1954), sur la mezzanine, en plongée sur le salon où Sophie et Jeanne s'apprêtent à décimer la famille dans La cérémonie (Claude Chabrol, 1995).

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