181,5 millions d’entrées en 2024 en France métropolitaine (+0,6 % par rapport à 2023). Une fréquentation qui progresse de 1,1 million d’entrées en France métropolitaine. La recette moyenne par entrée s’élève à 7,42 € TTC (+0,4 % par rapport à 2023).Une part de marché des films français à 44,8 %, plus haut niveau depuis 2008 (45,5 %), hors 2020, année de crise sanitaire.L’offre totale de films dans les salles en France est largement plus riche qu’avant la pandémie avec 10 179 films projetés en 2024 (9 309 en 2023), un nouveau record. 744 longs métrages sont projetés pour la première fois sur les écrans français en 2024 (716 en 2023), au deuxième plus haut niveau historique, derrière 2019 (746 films). Les 10 films les plus performants totalisent 32,3 % des entrées annuelles, les 20 premiers 43,1 % et les 100 premiers 75 %. 36 films cumulent plus de 1 million d’entrées, en baisse par rapport à 2023. 312 réalisent moins de 10 000 entrées, soit 42 %

5 357 films recommandés Art et Essai sont projetés sur les écrans français en 2024 dont 418 films inédits. Sur ce segment des films en première exclusivité, les films Art et Essai réalisent 35,0 millions d’entrées (22,4 % des entrées totales des films en première exclusivité).

181,5 millions d’entrées en 2024

Avec 181,5 millions de billets vendus en 2024 en France métropolitaine, les entrées en salles sont en très légère hausse par rapport à 2023 (+0,6 %), première année de sortie complète de la crise sanitaire. Elles restent néanmoins inférieures de 12,7 % par rapport à l’avant crise, c’est-à-dire la moyenne 2017-2019. Le nombre d’entrées enregistrées en 2024 retrouve un niveau proche de celui observé au début des années 2000 (182,2 millions en moyenne entre 2000 et 2008 - 2009 étant la première année à dépasser les 200 millions d’entrées depuis 1982 et la sortie en salles de l’As des As et E.T. l’extra-terrestre qui cumulaient chacun plus de 4,5 millions d’entrées).

En 2024, la fréquentation des salles de cinéma en France est toujours la plus élevée d’Europe et un des marchés européens qui rebondit le mieux au sortir de la crise (-12,7 %). En Allemagne, le nombre d’entrées reste inférieur de 21,9 % par rapport au niveau d’avant crise. La reprise est encore plus difficile en Italie (-24,2 % par rapport à la moyenne 2017-2019), au Royaume-Uni (-27,5 %) et en Espagne (-28,6 %). En 2024, les 25 cinémas des départements et régions d’Outre-mer (DROM) cumulent 3,7 millions d’entrées (-3,7 % par rapport à 2023), à un niveau toutefois relativement proche de celui d’avant crise (-4,1 %, à 3,8 millions en moyenne par an sur la période 2017-2019). Au global, sur l’ensemble du territoire français, 185,2 millions d’entrées ont été enregistrées aux guichets des salles de cinéma, en hausse de 0,5 % par rapport à 2023 et en retrait de 12,6 % par rapport à la moyenne 2017-2019.

Des recettes en légère hausse, au cinquième plus haut niveau historique

En 2024, la recette guichets des salles de cinéma augmente et atteint 1 347,8 M€ (+1,0 % par rapport à 2023), se rapprochant encore un peu plus de la moyenne 2017-2019 (1 388,7 M€ par an, soit -2,9 %). Le léger rebond observé en 2024 fait de cette année le 5e plus haut niveau historique en termes de recettes.

Une recette moyenne par entrée relativement stable au global

Par rapport à 2023, la hausse des recettes (+1,0 %) est tout juste supérieure à celle des entrées (+0,6 %). Par conséquent, la recette moyenne par entrée (RME) sur les entrées payantes augmente très légèrement pour s’établir à 7,42 € TTC en 2024, soit +0,4 % (7,39 € en 2023). Elle progresse de 11,2 % par rapport à la période 2017-2019 (6,68 €). En euros constants, soit en éliminant les effets de l’inflation et comparé à 2019, la RME diminue de 4,9 % sur une période (2019-2024) de forte inflation, à 14,9 %.

À noter que sur 10 ans, les hausses sont nettement plus importantes pour les multiplexes (+20,8 %, dont +15,9 % pour les établissements de 8 à 11 écrans et +24,4 % pour ceux de 12 écrans et plus) que pour les autres établissements (de +1,8 % pour les mono-écrans à +9,5 % pour les cinémas de 6 et 7 écrans, +14,5 % tous cinémas confondus).

Des performances par séance en légère érosion En 2024, la programmation cinématographique est en légère progression par rapport à 2023 (+2,9 % en nombre de séances), de retour au niveau de 2019 à 8,6 millions de séances. La hausse des entrées, plus restreinte que celle des séances, entraîne un léger recul des performances par séance. Une séance enregistre, en moyenne, 21,2 entrées en 2024, contre 21,6 entrées en 2023 (-2,2 % et -14,5 % par rapport à la moyenne d’avant crise). Cette baisse est uniquement imputable au long métrage dont les performances par séance reculent à 21,0 entrées par séance en 2024 (-2,5 % par rapport à 2023). Celles-ci augmentent pour le court métrage (+11,3 % à 27,3 entrées par séance) et encore davantage pour le hors film (+85,7 % à 59,1 entrées par séance) qui répond à une stratégie évènementielle en fédérant un public autour d’un rendez-vous unique.

Le long métrage, 98 % de la fréquentation

8,4 millions de séances de long métrage ont été organisées en 2024 (8,2 millions en 2023, soit +3,2 %). Ces longs métrages génèrent 177,5 millions d’entrées (+0,6 % par rapport à 2023) et 1 321,7 M€ de recettes (+0,8 %). Pour la troisième année consécutive, ils réalisent moins de 98 % des entrées (97,8 %, comme en 2023, et 97,7 % en 2022)

Une part de marché des films français au troisième plus haut niveau depuis 1985

Tandis que la fréquentation cinématographique pour le long métrage reste relativement stable au global (+0,6 % par rapport à 2023), les films français enregistrent une hausse importante de leurs entrées en salles : +12,5 %, à 79,5 millions d’entrées en 2024. Leur fréquentation dépasse même son niveau d’avant crise (+4,7 %), atteignant un plus haut niveau depuis 2014 (91,4 millions d’entrées, année de la sortie en salles de Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, la Famille Bélier et Supercondriaque). La hausse est très nettement portée par les films 100 % français qui totalisent 65,7 millions d’entrées, soit +20,4 % par rapport à 2023 (+45,7 % par rapport à la moyenne 2017-2019), liée notamment aux très belles performances en salles de 3 films : Un p’tit truc en plus (1er au classement des films avec 10,72 millions d’entrées), le Comte de Monte-Cristo (2e avec 9,39 millions) et l’Amour ouf (5e avec 4,83 millions). La part de marché des films français progresse ainsi de 4,7 points, à 44,8 % en 2024, au troisième plus haut niveau depuis 1985, derrière 2020 (45,0 %, liée à l’absence d’offre de films américains pendant cette année de crise sanitaire) et 2008 (45,5 %, année de la sortie en salles de Bienvenue chez les Ch’tis).

Une part de marché des films américains sous le seuil des 40 % pour la première fois depuis 1985

Les films américains enregistrent 64,4 millions d’entrées (-13,1 % par rapport à 2023), plus bas niveau enregistré depuis 1988 (57,0 millions d’entrées), hors années de crise sanitaire et 2022. Les films américains continuent de pâtir d’une offre plus limitée : 95 films américains en première exclusivité en 2024, contre 134 en moyenne chaque année sur la période 2015-2019, toutefois en hausse par rapport à 2023 (86). La part de marché du cinéma américain s’établit ainsi à 36,3 % en 2024 (-5,7 points par rapport à 2023), au plus bas depuis 1983 (35,0 %) et pour la première fois sous la barre des 40 % depuis 1985 (39,2 %).

Les films européens non français, une fréquentation au deuxième plus haut niveau depuis 2010

Les entrées des films européens non français progressent de 18,3 % en 2024 par rapport à 2023, plus forte hausse toutes nationalités confondues, pour s’établir à 27,1 millions, au deuxième plus haut niveau depuis 2010 (30,4 millions d’entrées, année de sortie en salles de Harry Potter et les reliques de la mort – 1ère partie et Inception), juste derrière 2018 (27,2 millions, année de sortie en salles de Bohemian Rhapsody et les Animaux Fantastiques : les crimes de Grindelwald). Leur part de marché progresse de 2,3 points par rapport à 2023 à 15,2 %, plus haut niveau depuis 2005 (15,7 %, année de sortie en salles de Harry Potter et la coupe de feu et Charlie et la chocolaterie). Les belles performances enregistrées par Deadpool & Wolverine (3,63 millions d’entrées) et Gladiator 2 (2,91 millions), deux films britanniques, expliquent cette dynamique, la hausse étant essentiellement portée par les films britanniques (+25,8 % à 21,6 millions).

Les films italiens voient également leur fréquentation multipliée par 13 entre 2023 et 2024 à 3,2 millions d’entrées, grâce à un nombre de films en première exclusivité plus important (12 films en 2024, contre 5 en 2023) et au succès en salles de Il reste encore demain (54e, 678 000 entrées).

Plus de 10 000 films dans les salles

L’offre totale de films dans les salles en France est largement plus riche qu’avant la pandémie avec 10 179 films projetés en 2024 (9 309 en 2023), un nouveau record. 744 longs métrages sont projetés pour la première fois sur les écrans français en 2024 (716 en 2023), au deuxième plus haut niveau historique, derrière 2019 (746 films). Ces films en première exclusivité concentrent 87,8 % du total des entrées des films de long métrage enregistrées au cours de l’année, contre 88,3 % en 2023, au deuxième plus bas niveau depuis 1997 (86,8 %), devant 2020 (82,0 %), année particulièrement impactée par la crise sanitaire avec moins de nouveautés et la reprise de films de catalogue au moment de la réouverture des salles. La part des entrées réalisées par les films sortis l’année précédente, comme Chasse gardée ou Aquaman et le royaume perdu (tous deux sortis le 20 décembre 2023 et ayant réalisé plus d’un million d’entrées en 2024), atteint 6,7 % en 2024, un niveau légèrement supérieur à la moyenne de la décennie (6,0 % sur la période 2015-2024) et au plus haut depuis 2015 (7,0 %). La part des films plus anciens est, quant à elle, en hausse à 5,5 %, contre 5,1 % en 2023, au plus haut depuis 1997 (6,5 %)

Une concentration des entrées sur le top 10 au plus haut depuis 1998

La concentration des entrées sur quelques titres s’accentue nettement en 2024. Les 10 films les plus performants totalisent 32,3 % des entrées annuelles, contre 25,8 % en 2023, au plus haut depuis 1998 (39,4 %, année de sortie en salles de Titanic). Le constat est toutefois moins marqué sur le top 20 : 43,1 % en 2024, au deuxième plus haut niveau depuis 2002 (46,9 %) derrière 2021 (45,0 %). Sur le top 100, la concentration est stable en 2024, à 75,0 %, contre 75,2 % en 2023, dans la moyenne de l’avant crise (74,8 %) et de la décennie (75,6 %).

Sur les 744 films en première exclusivité en 2024, 36 films cumulent plus de 1 million d’entrées, en baisse par rapport à 2023. 312 réalisent moins de 10 000 entrées, soit 41,9 %, une part en hausse par rapport à 2023 (38,7 %). À noter que ces films représentent moins de 1,5 % des séances des films en première exclusivité.

5 357 films recommandés Art et Essai sont projetés sur les écrans français en 2024 (5 142 en 2023 et 4 635 par an en moyenne entre 2017 et 2019), dont 418 films inédits (421 en 2023 et 405 par an en moyenne sur la période 2017-2019). Quatre films recommandés Art et Essai réalisent plus d’un million d’entrées en 2024 (neuf en 2023) avec, en tête, Juré n°2 à 1,61 million (1er au classement des films Art et Essai et 20e au classement général des films). En 2023, le film recommandé qui réalisait le plus d’entrées était Oppenheimer (4,46 millions d’entrées). Sur le segment des films en première exclusivité, les films Art et Essai réalisent 35,0 millions d’entrées en 2024 (78,5 % des entrées totales des films Art et Essai et 22,4 % des entrées totales des films en première exclusivité), contre 40,4 millions en 2023 (respectivement 82,3 % et 25,9 %).

 

Depuis 1938 la fréquentation des salles de cinéma est passée par dix moments :
1) un point haut au milieu des années 1950 (autour de 400 millions d'entrées)
2) un effondrement vertigineux au cours des années 1960 pour passer en dessous du seuil des 200 millions en 1969.
3) une stabilisation aux environs de 180 millions d'entrées dans les années 1970
4) une remontée autour entre 1981 et 1984 où le cap des 200 millions est atteint en 1982.
5) une rechute à partir de 1985 pour atteindre 116 millions en 1992 avec l'apparition des chaînes privées et des magnétoscopes.
6) un véritable renouveau dans les années 1993 à 2001 pour atteindre 190 millions d'entrées avec le renouveau du parc des petites salles
7) une stabilisation de 2002 à 2008 autour de 185 millions
8) Entre 2009, où le seuil des 200 millions est atteint, et 2019, les entrées sont en vitesse de croisière, alternant très bonnes années (217 millions en 2011) et moins bonnes (194 millions en 2013).
9) 2020 et 2021 sont deux années marquées par la crise sanitaire avec 162 jours de fermetures de salles en 2020 et 138 jours en 2021. Les entrées sont respectivement de 65,3 et 95,5 millions de spectateurs. 2022 avec 152 millions de spectateurs est encore affectée par les contraintes sanitaires en vigueur jusqu’au 14 mars puis une offre de films jugée faible.
10) 2023 et 2024 marquent un retour plus élevé des spectateurs en salle et se situent à un niveau équivalent à celui de la décennie 2000 sans retrouver le niveau des années 2010.

Deux films français en tête du box office

41,6 % de la recette guichets conservée par l’exploitant

La recette guichets des salles de cinéma est assujettie à deux taxes : la TVA à taux réduit (5,5 %) et la taxe spéciale additionnelle (TSA) qui alimente le fonds de soutien du CNC (10,72 %). Déduction faite de ces taxes, la recette (appelée base film) est partagée entre l’exploitant et le distributeur, selon un taux de location négocié de gré à gré pour chaque film et chaque établissement. La rémunération du distributeur est calculée en multipliant le taux de location par la « base film ».

En 2024, le taux moyen de location s’établit à 45,3 % (46,0 % en 2023 et 46,6 % en moyenne sur la période 2017-2019). La SACEM perçoit parallèlement une rémunération au titre de la représentation publique de la musique de film. Conformément à un accord entre la Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF) et la SACEM, l’exploitant rémunère cette dernière selon les pourcentages suivants : 1,515 % de la « base film » lorsque l’exploitant est adhérent à la FNCF et 2,02 % de la « base film » lorsque l’exploitant n’est pas adhérent. Pour la répartition de la recette guichets telle qu’elle est calculée dans ce document, un pourcentage unique est appliqué (1,515 %)

 

Un petit truc en plus, 25e des plus grans succès depuis 1945

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