Depuis cinq ans, Patrick Dubois, prêtre catholique est devenu l'infatigable enquêteur du massacre des juifs à l'Est de l'Europe. Claudius Dubois, son grand-père lui a raconté son internement au camp de Rawa Ruska en Ukraine avec 25 000 autres Français prisonniers de guerre. Aussi dure soit-elle, la lente agonie dans le camp ne pouvait se comparer au sort des juifs des ghettos qu'ils rencontraient sur les chantiers où ils devaient travailler, sommairement exécutés lorsqu'un garde s'énervait et surtout qui ne revenaient jamais aussi nombreux à chaque fois. Parce qu'il a voulu comprendre le calvaire vécu par les juifs d'Ukraine, depuis cinq ans, le père Dubois accompagné de traducteurs, d'un photographe et d'un expert en balistique sillonne les routes d'Ukraine avec deux véhicules.. Après l'opération Barbarossa, l'ordre d'envahir la Russie, l'Ukraine tombe en quinze jours. Des groupes d'action SS, y sont envoyés, officiellement pour sécuriser les lignes arrières contre toute résistance. En vérité, ils sont les maîtres d'uvre d'une directive prononcée par Hitler visant à exterminer tous les juifs d'Europe. Le père Dubois estime à 1,5 millions, le nombre des victimes réparties dans chacun des villages d'Ukraine. peu de preuves jusque là : un film de Ali Bau (?), soldat allemand tourné en Lituanie en 1941 Pour prouver l'existence de la Shoah par balles, le père Dubois sollicite les prêtres orthodoxes pour des appels à témoin en pleine messe. Le prêtre exhorte ses fidèles âgés à raconter leurs souvenirs à ceux qui les attendent pour cela à la sortie de l'église. Il faut pourtant encore solliciter les fidèles pour débloquer la mémoire douloureuse. Car les victimes n'ont pas disparues, elles sont enterrées sous des fossés. Il convient de retrouver chaque endroit d'assassinat pour retrouver qui a été tué, où sont les corps, que les preuves soient établies et que l'on puisse les enterrer dignement. A chaque fois les mêmes questions : combien de victimes ? Où commence la fosse ? Combien de tireurs ? Puis les vérifications de la mémoire avec les rares photos : beaucoup de gardes, les bourreaux tirent sur leurs victimes, debout de dos devant la fosse.
Commentaire off dit par Anouk Grinberg omniprésent et trop appuyé. Il est fort dommage de doubler la parole des témoins en français avec une traduction off, trop artificielle.
J.-L. L. Le 26/04/2008 |
|||
Mk2
|
||
présente
|
||
La
Shoah par balles de Romain Icard
|