Editeur : Carlotta-Films. Février 2012. Nouveau master restauré HD Version Originale. Sous-Titres Français . Durée du Film : 1h39. 15 €

Suppléments :

• Le film révélé (13 mn) Cinéphile pionnier, défricheur de grands auteurs, Pierre Rissient raconte sa découverte de Portrait d’une enfant déchue en 1970 au Festival du film de San Francisco.
• Illusion et réalité (51 mn) Dans cet entretien exclusif dirigé par Michel Ciment (directeur de la revue Positif), Jerry Schatzberg revient sur sa première oeuvre cinématographique au gré de nombreux souvenirs personnels
• Bande-annonce 2011.

Ancienne égérie de la mode, Lou Andreas Sand s’est isolée dans une maison au bord de l’océan où elle tente de vivre autrement. Abîmée par la dépression, elle reçoit la visite de son ami photographe Aaron Rhinehardt. Celui-ci est venu enregistrer des entretiens en vue de réaliser un film sur sa vie. Au fil de son récit, Lou exhume les souvenirs de son ascension, puis de sa déchéance…

S’inspirant de la vie du top model Anne St. Marie, Portrait d’une enfant déchue est un fascinant récit de femme brisée. Dans un de ses rôles les plus marquants, Faye Dunaway (Bonnie and Clyde) incarne une cover-girl déchue, mêlant à la sophistication une fragilité bouleversante. Figure-clé du cinéma indépendant, Jerry Schatzberg (Palme d’or 1973 pour L’Épouvantail) retrace ses souvenirs de photographe des années 60, livrant son premier film et son premier chef-d’oeuvre. Au-delà de son audace artistique, Portrait d’une enfant déchue est une sublime tragédie de la perdition.

Cinéphile pionnier, défricheur de grands auteurs, Pierre Rissient raconte sa découverte de Portrait d’une enfant déchue en 1970 au Festival du film de San Francisco. Le film ne plait alors ni au public ni à la critique et Pierre Rissient convainc le patron de la Universal de le laisser distribuer le film en France.

Dans cet entretien exclusif dirigé par Michel Ciment (directeur de la revue Positif), Jerry Schatzberg revient sur sa première œuvre cinématographique au gré de nombreux souvenirs personnels.

Jerry Schatzberg n'a d'abord été photographe de mode que par accident. Naturellement, il se serait bien davantage intéressé au cinéma, au documentaire. Il tournait en amateur avec une caméra 16. Professionnellement, Il n'a d'abord pu réaliser que quelques films publicitaires mais la technique et les contraintes juridiques et économiques lui ont laissé de mauvais souvenirs. C'est un reportage télé sur les Plus belles femmes du monde (dont Antonia Fraser) qui déclenche son envie de passer à la réalisation.

Jerry Schatzberg demande un scénario, noir, à Jacques Sigurd. Puis, à partir des enregistrements que lui a laissés la top model Anne St. Marie, Carole Eastman reprend le flambeau. Jeu important entre l'illusion et la réalité : Lou se marie en noir car c'est dans sa tête que c'est un jour noir. Elle change de nom car elle ne peut avoir de relations sexuelles qu'avec des étrangers. Ce jeu entre illusion et réalité, Jerry Schatzberg l'avait pris chez Rauschenberg, dans les photographies de Saul Leiter et Le désert rouge d'Antonioni.

Importance de l'Asie : Docteur Fu Manchu, Shanghai express de Sternberg et le mannequin chinois qui prend la place de Lou Andreas Sand.