Editeur : Mk2, mai 2007. Durée du Film : 120’ - Durée du DVD : 129’ - Format Audio : Version originale anglaise stéréo - Sous-titres : Français

Suppléments

  • “No cutting, no stars, no script” by Gus Van Sant (2007) 26’ Entretien exceptionnel avec Gus Van Sant
  • Préface 5’ Par Stéphane Delorme
  • L’objet du désir 6’ Scène "d’ouverture" commentée par Stéphane Delorme
  • Bandes-annonces 6’

Dans un quartier déshérité de Portland , un jeune Blanc, propriétaire d'une petite épicerie, tombe amoureux Johnny un immigré clandestin mexicains d'à peine dix-huit ans. Celui-ci le repousse, le traitant de sale pédale.Avec son amie strip-teaseuse Betty, Walt finit par convaincre Johnny de venir manger chez lui. Il y consent mais emmène un ami puis Roberto, un autre ami avec lequel il partage un appartement. A la fin de la soirée, Walt doit se décider à offrir 15 dollars à Johnny pour qu'il couche avec lui....

Analyses de Stéphane Delorme, l'une sur l'histoire de film l'autre sur la mise en scène du générique et de la première séquence.

"Qui cherche le taureau prend un coup de corne" même sous titre que le roman. Mise en garde qui s'adresse au personnage principal. Celui-ci joue avec le feu avec les deux garçons sauvages arrivés dans un wagon à bestiaux.

Wall Curtiz et son roman Mala Noche

 

Gus van Sant, alors preneur de son, rencontre Wall Curtiz en 1978 sur le tournage de Property de Penny Allen où il tient un des rôles principaux. En 1985, il n'a que quelques courts métrages à son actif et un long réduit à 45 minutes Alice in Hollywood (une "comédie pas drôle" selon son propre avis dépité). Le roman de Wall Curtiz ne fait que 50 pages mais il est difficile à adapter car peu d'action et beaucoup de séquences d'atmosphère.

Le documentaire sur une épicerie de quartier, la vie fauchée et les amours sublimes et minables relève d'une esthétique vériste fortement contrebalancée par un expressionnisme revendiqué. Selon Gus van Sant le film est "la rencontre d'une peau blanche et d'une peau sombre". La séquence du rêve (moquette transformée en herbe sauvage) ou la scène de sexe sont particulièrement marquées par l'expressionnisme dont relève aussi la figure des nuages en accéléré, emprunt à Rusty James de Coppola. Element of crime de Lars von Trier et Stanger than paradise de Jarmush sont également des influences notables.

Johnny mime Le kid pour échapper à un policier. En 2005, la copie 16 millimètres en bon état est transférée en 35 le son est retravaillé pour des questions de droits. Van Sant supprime Sergent Pepper des Beattles que le passager arrière (surnomé Pepper) écoutait dans la voiture.

La séquence d'ouverture est typique du mélange de documentaire vériste et d'expressionnisme ainsi de la bouteille de bière qui tombe dans le caniveau ou de la description des trois garçons dans le train : Johny l'objet du désira droit au gros plan, le jeuen homme qui sera battu à mort avant d'arriver et Roberto, garnd enfant qui lit une bande dessinée de Bugs Bunny. Musique légère de guitare qui s'oppose au cri du train, et le jour à la nuit.

 

 
présente
 
Mala Noche de Gus van Sant