Editeur : Montparnasse, octobre 2008. Format : 1.37. 4DVD- 15 films. 55 €

 

DVD 1 - 1967/1968. Le vent se lève et Les premières usines occupées

  • Le premier mai à Saint-Nazaire de de Marcel Trillat et Hubert Knapp. 1967.
  • Berlin 68-Rudi Dutschke, un film de l'ARC sous la direction de Michel Andrieu et Jacques Kébadian. 1968, 41 min.
  • La glu, un film d'Edouard Hayem. 1968, 19 min.
  • Cléon d'Alain Laguarda. 1968, 27 min. L'usine Cléon de Renault première usine à se mettre en grève en Mai 68. L'occupation de l'usine, les espoirs et les contradictions.
  • Nantes Sud Aviation, un film de l'ARC, Pierre-William Glenn et Michel Andrieu. 1968, 30 min. Le 14 mai, la compagnie Nantes Sud aviation rejoint le mouvement de mai 68 : Michel Andrieu filme.


DVD 2 - Mai 68 à Paris. L'explosion

  • " Ce n'est qu'un début ", un film de l'ARC, réalisé par Michel Andrieu. 1968, 10 min.
  • " Le joli mois de mai ", un film de l'ARC. 1968, N&B, 33'. Les manifestations de 68 à travers l'Europe. Regard sur quelques événements précis qui ont particulièrement marqué Mai 68.
  • " Mikono ", un film de l'ARC réalisé par Jean-Michel Humeau, 1968, N&B, 11'.
    Portrait imaginaire d'un CRS, le brigadier Mikono. Les images des affrontements du quartier Latin en mai 1968 et le commentaire qui tourne en dérision les forces de l'ordre font de ce film une réussite de subversion et d'ironie.
  • " Le cheminot ", un film de Fernand Moszkowicz. 1968. 20' N&B. En mai 1968, un cheminot visite la Sorbonne occupée. La caméra le suit et filme ses discussions avec les étudiants dans la cour de la Sorbonne. Ce film, qui illustre le rapprochement de la classe ouvrière et du milieu universitaire prôné en 68, est aussi le portrait d'un homme pour qui la révolte étudiante provoque l'étonnement et l'espoir.
  • " CA13, Comité d'action du treizième ". ARC. 1968, 40'.N&B. Ce documentaire suit le comité d'action du 13e arrondissement de Paris, qui lutte auprès de l'usine Citroën et du dépôt de la RATP.
  • " Le Droit à la parole ". ARC (sous la direction de Michel Andrieu et Jacques Kébadian). 1968. 52'08. N&B. Le film retrace quelques-unes des manifestions de ce processus de prise de parole qu'a été Mai 68 : la rue comme lieu de dialogue, les murs comme espaces d'expression, les tentatives de dépassement des divisions sociales quotidiennes… Un portrait des rapports entre étudiants et ouvriers, avec des images de grévistes prenant la parole dans des usines et des universités.


DVD 3 - Du côté des usines.

  • Oser lutter, oser vaincre . Groupe Ligne rouge (Jean-Pierre Thorn). 1968, Mai 68 à l'usine Renault de Flins
  • Citroën-Nanterre, un film de Guy Devart et Edouard Hayem, 1968, 63'. N&B. Le 20 mai 1968, les ouvriers de l'usine Citroën de Nanterre cessent le travail. Le site emploie quatre mille salariés dont 65 % de travailleurs immigrés. Il n'a pas connu pareille mobilisation depuis vingt ans. Les grévistes osent enfin prendre la parole.

DVD 4 - Juin 1968 ou le Retour à l'ordre

  • La Reprise du travail aux usines Wonder de Pierre Bonneau et Jacques Willemont. 1968, 9'.
  • Les Deux marseillaises de Jean-Louis Comolli et André S.Labarthe. 1968,1h53. N&B. À l'occasion de la campagne électorale pour les élections législatives de juin 1968 à Asnières, ce documentaire filme au jour le jour les élections marquées par les événements de Mai 68. Elections municipales vues à travers les trois principaux candidats : Albin Chalendon (UDR), Claude Denis (PC), Roger Hanin (FGDS).

 

La glu, un film d'Edouard Hayem et La Reprise du travail aux usines Wonder de Pierre Bonneau

"La quinzaine de films qu'offre de découvrir ce coffret témoigne d'une intense activité cinématographique en mai 68, indissociable des événements. Rarement vus depuis et parfois inédits, ils sont comme autant de chapitres d'un journal collectif, celui d'une génération de techniciens et de cinéastes français souvent jeunes et impatients, à qui le geste documentaire permit d'abord d'être acteurs de l'Histoire.

S'ils s'improvisèrent volontiers journalistes, tenant en direct la chronique minutieuse des occupations d'usines et des protestations de masse, ce fut toujours avec la conscience d'en être eux-mêmes partie prenante, refusant toute neutralité, filmant de l'intérieur, posant micros et caméras du côté des ouvriers, des étudiants, des paysans, des insurgés (...)

Cinéma militant, partisan, dira-t-on. Pourquoi pas ? Comme tout film qui ne se cache pas, sans s'exhiber pour autant, et s'engage au tournage à se laisser travailler sous nos yeux par sa matière. Car si politiquement, les équipes de l'ARC et de Ligne Rouge, notamment, militèrent à découvert - ce que confirment panneaux intercalaires, inscriptions et cartons régulièrement assénés -, ils ne le firent pas seulement pour la cause, évidemment celle du peuple qui constituait alors leur principal horizon, mais autant sinon plus par amour du cinéma (...)

La Glu ? Du De Sica revisité ! CA 13 ? Du Pierre Perrault parisien ! Oser lutter, oser vaincre ? Un Fort Alamo en version maoïste, autrement dit plus cinématographique. L'attente de l'attaque imminente de Renault-Flins par les forces de l'ordre, présentée du point de vue des assiégés, devrait un jour figurer dans toutes les bonnes anthologies. Le cinéma de mai 68 manifestait aussi pour la défense du cinéma. Sa beauté tient entièrement dans cette fragilité pas forcément assumée, dans cet écart permanent entre programme politique au sens strict et projet cinématographique pour le moins débridé (.. .)"

Patrick Leboutte

Le premier mai à Saint-Nazaire de de Marcel Trillat et Hubert Knapp. 1967, 20 mn. Ce film a été tourné lors de la grande grève des mensuels, qui dura 62 jours. Ce document a été censuré à l'époque, et donc non diffusé sur l'ORTF.

 

 

Berlin 68-Rudi Dutschke, un film de l'ARC sous la direction de Michel Andrieu et Jacques Kébadian. 1968, 41 min. Ce film est un portrait de Rudi Dutschke, grande figure du mouvement étudiant Ouest-allemand durant mai 68, et qui sera victime d'un attentat le 11 avril, juste après le tournage du film.

 

La glu, un film d'Edouard Hayem. 1968, 19 min. Ce film rare est d'une force cinématographique puissante et intacte. " La Glu " suit le parcours désenchanté d'un homme las de la vie. Du bidonville de Nanterre aux spectacles de foire, du chantier boueux à Pigalle et ses peep-show, de la classe d'alphabétisation au zinc poisseux du bistrot, le regard de cet homme muet se pose sur l'absurdité de la vie des travailleurs immigrés, partagée entre misère, exploitation et divertissements de bas étage.

 

J. -L. L. le 02/11/2008

 

Ciné-club de Caen

 
 
présentent
 
Coffret Mai 68