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 Suppléments: 
 
 
 No room for the groom : Alors qu’il vient juste d’être appelé sous les drapeaux, Alvah s’enfuit à Las Vegas en compagnie de sa petite amie Lee pour se marier en secret. À peine installé à l’hôtel, Alvah est atteint de la varicelle et conduit tout droit à l’hôpital. Privé de sa nuit de noces puis soigné, il embarque pour la Corée. De retour, persuadé de pouvoir rattraper le temps perdu, Qui donc a vu ma belle ? Samuel G. Fulton avait, dans sa jeunesse, proposé le mariage à une jeune fille prénommée Millicent. Mais celle-ci avait refusé. Quarante ans plus tard, et après être devenu milliardaire, il pense à ce qu’il serait devenu si cette dernière avait accepté et décide de léguer la totalité de sa richesse à la famille de Millicent – désormais décédée – pour la remercier de son refus. Le vieil homme part pour Hilverton afin d’observer la famille. | |||
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 Les films comiques de Sirk complètent son tableau de l'Amérique que dessineront bientôt en majeur ses mélodrames. Douglas Sirk revendique pleinement ces comédies : "On me permettait au moins de travailler sur les textes. Il fallait que je suive les règles, que j'évite les expérimentations, que je fasse des happy-end mais La Universal n'est jamais intervenue ni sur le travail à la caméra ni sur mon montage". Ce qui est évidemment fondamental pour ce cinéaste qui, selon ses mots, exprime ses vues au travers de ses éclairages et des angles de sa caméra. 
 Les films de Sirk mélangent questions familiales et questions financières où la famille gentille devient infernale, où la vénalité transforme en rapace la majorité des membres de la famille. dans Qui donc a vu ma belle ? comme dans No room for the groom, Sirk oppose les innocents et les bourgeois. Ces films avec leur finesse comique partagent la sensibilité lumineuse de Tout ce que le ciel permet. Légèreté et comique se mêlent dans No 
          room for the groom : couloirs, chambres et cuisine sont progressivement 
          envahis par la belle-famille toujours plus nombreuse et empêche 
          l'intimité du couple. On est loin ici des mélodrames furieux 
          où se combinent frustration et autodestruction et sans doute 
          plus proche des mélodrames intimes où la parole est feutrée. 
          La richesse factice et hypocrite, la douceur du style aplanie en surface 
          cette aigreur de vue mais, en fait, elle l'accentue quand ce style tranquille 
          s'applique à des émotions dont elle emprisonne la violence 
          et empêche la libération telle la séquence de la 
          parade dans Tout 
          ce que le ciel permet. Sirk a le goût des miroirs et des reflets, des espaces profonds et des compositions fragmentées. Le cinéma romanesque a de toute façon la passion du miroir. Par ses reflets, Sirk suggère quantité de prolongements possibles : il insinue la dualité d'un personnage et rend évanescente et fuyante telle scène dont il préfère le reflet à la version réelle. Les spectaculaires découvertes à la grue révèlent son talent classique d'organisateur de l'espace. L'encadrement, la géométrie des décors guide inconsciemment le regard. Que sont donc ces maisons et magasins qui ne se traduisent qu'en obstacles ? Que sont ces images dont les sujets se dérobent derrière des obstacles et dont les thèmes visuels sont eux même des reflets ou des visions ? Piper Laurie et Gigi Perreau évoquent le tournage 
          du film   
 
 
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