![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
||
(1909-1986)
|
||
53 films | ||
![]() |
2 | |
Natif de Ciudad Jiménez (Chihuahua), dans la région où s'est déclenché le mouvement insurrectionnel de 1910 de Pascual Orozco et Pancho Villa, Roberto Gavaldón est issu d'une famille de la classe moyenne, divisée par le conflit révolutionnaire. Il souhaite devenir architecte ou ingénieur, et se rend, par conséquent, à Mexico. Là, il est introduit dans les cercles intellectuels et artistiques de la capitale. Toutefois, son esprit pragmatique le conduit à préférer les États-Unis, où les perspectives lui paraissent plus concrètes. Il exerce, dans ce pays, différents métiers et, bien qu'ayant vécu à Hollywood, il n'a aucun contact direct avec les milieux du cinéma. Là, il rencontre, cependant, deux futurs réalisateurs mexicains : Emilio Fernández et Chano Urueta.
Rentré au Mexique, Gavaldón apprend les métiers du cinéma en travaillant dans les branches les plus diverses, depuis les simples figurations dans des films de Raphael J. Sevilla et Fernando de Fuentes, jusqu'aux métiers d'accessoiriste ou d'aide-monteur. Puis, il devient l'assistant des metteurs en scène les plus importants : Alejandro Galindo, Alberto Gout, Juan Orol et Gabriel Soria notamment.
Dès son premier long-métrage en solo, La barraca (1945), Gavaldón manifeste d'évidentes qualités techniques. Ce film, adapté d'un roman de Vicente Blasco Ibáñez, situé dans un milieu rural en Espagne et marqué par des connotations sociales, n'est pourtant guère le reflet de sa filmographie ultérieure. Il sera plutôt reconnu, par la suite, comme un maître du mélodrame. Dans les années 1940-50, il constitue un groupe de travail remarqué, avec le scénariste José Revueltas, le compositeur Rodolfo Halffter, le décorateur Gunther Gerszo et les directeurs de la photographie Gabriel Figueroa et Alex Phillips. Si l'influence du meilleur cinéma américain imprègne son œuvre, on ne doit pas sous-estimer, pour autant, l'originalité et la dimension créatrice de Gavaldón. Ses meilleurs films reçoivent un accueil favorable, tant du public que de la critique : Outre La barraca, La otra (1946), La diosa arrodillada (1947), En la palma de tu mano (Mains criminelles, 1951), Rosauro Castro (1950)3, El rebozo de Soledad (1952), Macario (1960) et El gallo de oro (1964).
Les films de Gavaldón trahissent des questionnements socio-politiques. Dirigeant syndical et député fédéral, il n'ignore rien des vicissitudes de l'Histoire. C'est ainsi qu'il connaît, pour ces raisons-là, la censure et une part supplémentaire de renommée. Comme La sombra del caudillo (1960) de Julio Bracho, Rosa Blanca (1961) fera l'objet d'une interdiction.
Filmographie :
1936 | Cielito lindo |
![]() |
coréalisé avec Robert Quigley |
1938 | La tierra del mariachi |
1942 | El baisano Jalil |
1944 | Nana |
![]() |
Coréalisé avec Celestino Gorostiza. Avec : Lupe Velez (Nana), Miguel Ángel Ferriz (Muffat), Chela Castro (Rosa Mignon), Crox Alvarado (Fontan), Elena D'Orgaz (Satin), José Baviera (Van Doeuvres). 1h27. |
1945 | La barraca |
|
|
1945 | Corazones de México |
|
|
1946 | Prisonniers du destin |
|
|
1946 | Double destinée ![]() |
![]() |
(La otra). Avec : Dolores Del Río (Magdalena Montes de Oca / María Méndez), Agustín Irusta (Roberto González), Víctor Junco (Fernando), José Baviera (Licenciado de la Fuente), Conchita Carracedo (Carmela), Carlos Villarías(Félix Mendoza). 1h38.
Manucure sans le sou, obligée de subir en silence les lourdes avances de certains de ses clients masculins, María envie sa sœur jumelle Magdalena, jeune veuve ayant hérité d'une immense fortune. Un jour, en essayant le manteau de vison de cette dernière et en admirant son reflet transfiguré dans un miroir, María comprend qu'une autre vie est à portée de main... |
1947 | Folies romaines |
1947 | La déesse agenouillée ![]() |
![]() |
Avec : María Félix (Raquel Serrano), Arturo de Córdova (Antonio Ituarte), Rosario Granados (Elena), Fortunio Bonanova (Nacho Gutiérrez), Carlos Martínez Baena (Esteban), Rafael Alcayde (Demetrio).
Riche industriel de la chimie, marié à la blonde et fragile Elena, Antonio retrouve sa brune maîtresse, Raquel, aventurière et chanteuse de cabaret, dans l'aéroport de province où elle est venue l'attendre. Fous de désir l'un pour l'autre, les deux amants se refusent à voir leur passion tiédir au fil des petits arrangements de l'adultère et décident de rompre. Torturé par le regret, mais aussi la culpabilité envers sa jeune épouse, Antonio, à la recherche d'un cadeau pour cette dernière dans les galeries d'art de Mexico, découvre une statue grandeur nature de Raquel, représentée nue et à genoux par le sculpteur, et ne peut s'empêcher de l'acheter. Elena, d'une fenêtre de leur maison, surprend son mari en train de contempler avec ferveur ce reflet de son obsession, qui trône désormais dans leur jardin… |
1948 | Le règne de la terreur |
|
|
1948 | A la sombra del puente |
|
|
1948 | Han matado a Tongolele |
1950 | La Maison de l'amour perdu |
1950 | Rosauro Castro |
|
|
1951 | Mi vida por la tuya |
|
|
1951 | Deseada |
|
|
1951 | Mains criminelles |
![]() |
(En la palma de tu mano). Arturo de Córdova (Professeur Jaime Karin), Leticia Palma (Ada Cisneros de Romano), Ramón Gay (León Romano), Consuelo Guerrero de Luna (Señorita Arnold), Enriqueta Reza (Carmelita), Manuel Arvide (Inspecteur de police). 1h53.
Diseur de bonne aventure, Jaime Karin gagne sa vie en promettant l'amour à ses clientes sur la foi de sa boule de cristal. Quand Clara, sa jeune compagne, lui révèle qu'une richissime veuve, Ada Cisneros de Romano, n'a pas hésité à assassiner son mari pour s’approprier sa fortune, Karin imagine de faire chanter la meurtrière. Mais face à une proie bien plus redoutable que ses pauvres stratagèmes, le chasseur se retrouve pris à son propre piège… |
1952 | La nuit avance |
Champion de pelote basque imbu de lui-même, Marcos Arizmendi prend plaisir à fouler aux pieds les plus faibles, à commencer par les femmes qu'il séduit et abandonne sans remords. Mais son inextinguible soif de pouvoir va conduire à sa perte ce manipulateur cynique, quand il croit à tort pouvoir profiter de mafieux plus retors que lui. Dans ce portrait à charge du machisme national, porté par le fabuleusement ignoble Pedro Armendáriz, Roberto Gavaldón et son scénariste José Revueltas donnent libre cours à leur sens très politique et très noir de l'ironie. La dernière séquence règle son compte avec des accents buñueliens à l'ex-mâle dominant devenu pitoyable. | |
1952 | Le révolté de Santa-Cruz |
|
|
1952 | Terminal del Valle de México |
1953 | Acuérdate de vivir |
1953 | Trois femmes parfaites |
|
|
1953 | L'enfant et le brouillard |
1954 | Passion sauvage |
1954 | Sombra verde |
1955 | Después de la tormenta |
1955 | De carne somos |
1955 | La revanche de Pablito |
|
|
1956 | Historia de un amor |
|
|
1956 | La escondida |
|
|
1958 | Aquí está Heraclio Bernal! |
1958 | El rayo de Sinaloa (La venganza de Heraclio Bernal) |
1958 | La rebelión de la sierra |
|
|
1958 | Miércoles de ceniza |
|
|
1959 | Le tumulte des sentiments |
|
(Flor de mayo-Topolobampo). Avec : María Félix (Magdalena Gamboa), Jack Palance (Jim Gatsby), Pedro Armendáriz (Pepe Gamboa), Juan Múzquiz (Pepito), Carlos Montalbán (Nacho), Paul Stewart (Pendergrest), Jorge Martínez de Hoyos (Rafael Ortega), Emma Roldán (Carmela). 1h54.
Dans un village de pêcheurs mexicain, le gringo Jim Gatsby élabore un plan de pêche illégale de crevettes et se heurte aux autorités locales ainsi qu'au pêcheur mexicain jaloux Pepe Gamboa qui soupçonne sa femme Magdalena d'infidélité. |
1960 | Macario |
Avec : Ignacio López Tarso (Macario). Pina Pellicer (la femme de Macario), Enrique Lucero (La mort). Mario Alberto Rodríguez (Don Ramiro). 1h31.
Macario, un paysan pauvre et affamé, souhaite avoir un bon repas pour la Toussaint. Après que sa femme lui ait préparé une dinde, il a trois apparitions : le Diable, Dieu et la Mort. |
|
1960 | El 7 de copas |
1961 | Rosa blanca |
|
|
1963 | Jours d'automne |
|
Rêveuse et naïve, la jeune Luisa débarque de sa campagne après la mort de sa tante pour entamer une nouvelle vie dans le bouillonnant Mexico. Elle trouve du travail dans une pâtisserie dont le patron, plus âgé qu'elle, commence timidement à lui faire la cour. Mais la jeune femme s'est éprise d'un homme qu'elle vient de rencontrer, et qui lui a promis de l’épouser pour la séduire. Quand il l'abandonne, Luisa s'invente un bonheur imaginaire pour surmonter la cruauté de sa déception. Une fois encore, Roberto Gavaldón place au premier plan un personnage féminin dont il dénonce en filigrane l'assujettissement social. Dans ce rôle d'une mythomane qui sombre peu à peu, Pina Pellicer, star au Mexique depuis Macario, le précédent film du cinéaste, bouleverse par le naturel de son jeu. Sublimé aussi par la photographie du grand cadreur mexicain Gabriel Figueroa, ce mélo magnifique fut tourné deux ans avant le suicide de l'actrice. |
1964 | El gallo de oro |
|
|
1965 | Los hijos que yo soñé |
1970 | La vida inútil de Pito Pérez |
1970 | Las figuras de arena |
|
|
1972 | Doña Macabra |
1973 | Don Quijote cabalga de nuevo |
1974 | La madrastra |
|
|
1976 | El hombre de los hongos |
1977 | Las cenizas del diputado |
|
|
1977 | La playa vacía |
1979 | Cuando tejen las arañas |
1953 | |
|
|
1953 | |