Dans un avenir proche, le Japon est victime d’attaques terroristes sur ses centrales nucléaires. Irradié, le pays est peu à peu évacué vers les états voisins. Tania, atteinte d’une longue maladie et originaire d’Afrique du Sud, attend son ordre d’évacuation dans une petite maison perdue dans les montagnes. Elle est veillée par Leona, son androïde de première génération que lui a offert son père. Toutes deux deviennent les dernières témoins d’un Japon qui s’éteint à petit feu et se vide par ordre de priorité, parfois selon des critères discriminatoires. Mais doucement, l’effroi cède la place à la poésie et la beauté.
Film poétique sur la solitude, la confrontation de soi à soi (un robot auquel on apprend tout de soi et qui se souvient de tout), Sayônara esquisse un déchirant adieu au monde entre le Solaris de Tarkovsky et Mère et fils d'Alexandre Sokourov.
Jean-Luc Lacuve le 04/06/2017