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Renaldo et Clara

1978

(Renaldo and Clara). Avec : Bob Dylan (Renaldo), Sara Dylan (Clara), Joan Baez (La femme en blanc), Ronnie Hawkins (Bob Dylan), Ronee Blakley (Mrs. Dylan), Jack Elliott (Longheno de Castro), Harry Dean Stanton (Lafkezio), Bob Neuwirth (The Masked Tortilla), Helena Kallianiotes (Helena), Mel Howard (Ungatz), Allen Ginsberg (Le père) David Mansfield (Le fils). 3h55.

Bob Dylan en tournée avec la Rolling Thunder Revue en 1975 ; images de concert, interviews documentaires et scènes de personnages improvisées bizarres.

J’ai fait « Renaldo and Clara » pour un groupe de gens très précis et pour moi-même, de la même façon que j’ai écrit « Blowin’ in the Wind » and « The Times They Are A-Changin’ ». C’est tout. Mon film parle principalement de l’identité, de l’identité de chacun. Il met à nu l’aliénation du moi intérieur par rapport au moi extérieur, aliénation portée à son extrême. Il parle aussi de l’intégrité, du fait que l’on doit être fidèle à son subconscient, son inconscient, son « superconscient » et à son conscient. L’intégrité est un des aspects de l’honnêteté. Cela est lié à la connaissance de soi. … L’art est un moyen perpétuel de procurer l’illusion. La plus haute ambition de l’art est d’inspirer. Que peut-on souhaiter de mieux que d’inspirer les gens ? J’ai mon point de vue et ma vision personnelle des choses et rien ne peut les modifier parce que c’est la seule chose qui m’appartient. Je n’ai rien à vendre. … Je ne peux pas croire que des gens trouvent qu’un film de quatre heures c’est trop long. Comme s’ils avaient tant à faire… Pour moi, le film n’est pas assez long. Vous pouvez voir un film d’une heure qui vous paraîtra durer dix heures. Je crois que la vision de « Renaldo and Clara » est assez forte pour qu’on oublie le reste. Mais peut-être allons nous être chassés de Hollywood après la sortie du film et obligés de nous exiler en Bolivie. Les Américains sont des gens gâtés ; ils attendent que l’art soit comme du papier peint, posé là, sans aucun effort. Bob DYLAN

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