Philippe Clarence, grand couturier, travaille dans le génie, remarquablement secondé par Solange, l'âme de la maison de couture. Bourreau des coeurs, il joue des femmes avec désinvolture et parfois brutalité : ainsi une de ses anciennes maîtresses, Anne-Marie, a accepté de vivre dans son ombre, comme chef de ventes.
L'amour pour une jeune fille va soudain envahir Clarence le jour où son ami Daniel lui présente sa fiancée. Le sérieux Daniel Rousseau, soyeux lyonnais, fournisseur du couturier, doit en effet épouser la ravissante Micheline Lafaurie. Philippe séduit d'emblée Micheline, conquise à la fois par l'homme et par le créateur. Elle succombe, mais très rapidement juge son partenaire, se révolte devant son cynisme et s'éloigne de lui, tout en s'écartant de Daniel.
Cependant la collection doit être bientôt présentée, et, depuis qu'elle se dérobe, l'image de Micheline ne quitte plus Philippe; le déséquilibre s'installe en lui, effrayant Solange, et aggravé par la nouvelle du suicide d'Anne-Marie. Micheline a pris le parti de tout avouer à Daniel, prêt à lui pardonner. Philippe de son côté fait une dernière tentative auprès d'elle ; elle l'éconduit. Oubliant tout, sa maison de couture, son prestige, sa collection pour laquelle il a créé une robe de mariée primitivement destinée à Micheline, Philippe disparaît.
Il ne réapparait que le jour de la présentation, glissant, halluciné, dans les salons, comme un somnambule, s'enfermant dans son bureau, et, dans un accès de folie, se précipitant par la fenêtre avec le mannequin de mariée qu'il serre dans ses bras, Et les petites mains de la maison de couture se penchent, silencieuses, sur le corps brisé.
Fin remarquable pour un mélodrame qui, par ailleurs, traîne en longueur.