Il s’agit du vingtième portrait de la galerie des cent-six "Des Cleres et nobles femmes" (traduction du De mulieribus claris) de Boccace (1313-1375), qui aborde ici le mythe de la gorgone Méduse.
Au XIIe siècle, développant la position de Fulgence et d'Isidore, Bernard Silvestre propose dans son commentaire de Virgile une interprétation allégorique selon laquelle Persée, personnifiant la vertu et aidé par Athéna la sagesse, réussit à venir à bout des tendances perverses représentées par Méduse. Le regard porté sur Méduse commence à changer avec Boccace, qui lui consacre un chapitre dans son ouvrage De mulieribus claris (Sur les femmes célèbres) écrit en 1374. Selon ce récit, Méduse est d'une telle beauté que les hommes qui la regardent en deviennent immobiles et perdent conscience. La Gorgone musicienne (1490), enluminure de Robinet Testard, tirée de l'ouvrage de Boccace en est une bonne illustration.
Collection : Louise de Savoie ; librairie de Blois