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(1913-1985)
Suréaliste
Déjeuner en fourrure 1936 MoMA
Le festin 1959 Performance

Meret Oppenheim naît à Berlin 6 octobre 1913. Elle quitte l'école à 17 ans pour apprendre la peinture. Elle fait des détournements d'objets.

En 1932, elle se rend à Paris et fréquente irrégulièrement l'Académie de la Grande Chaumière. Alberto Giacometti et Jean Arp l'invitent à exposer ses objets détournés au Salon des surindépendants avec les surréalistes. Elle fait la connaissance d'André Breton et de Max Ernst avec qui elle entretiendra une romance pendant une année. En 1933, elle pose pour Man Ray pour une série de photographies intitulée Erotique voilée. Man Ray : « J'ai rarement rencontré une femme aussi peu inhibée. Elle posa nue pour moi, les mains et les bras tachés d'encre noire provenant d'une presse à eau-forte, dans l'atelier de Marcoussis [...] ».

En 1936, elle réalise, pour l'exposition surréaliste, l'objet Déjeuner en fourrure : une tasse, sa soucoupe et une petite cuillère recouvertes de fourrure. Alfred Barr, directeur du Museum of Modern Art (MOMA) de New York achète l'objet qui devient un des emblèmes du surréalisme. Cette même année, sa première exposition individuelle est organisée à Bâle. À cette occasion, Max Ernst lui écrit un texte pour les cartons d'invitation. En 1937, Meret Oppenheim retourne à Bâle.

En 1938, elle voyage en Italie avec la peintre Leonor Fini et l'écrivain André Pieyre de Mandiargues. De retour à Paris en 1939, elle participe à une exposition de meubles fantastiques.

En 1945, elle rencontre Wolfgang La Roche. Ils se marient quatre ans plus tard à Berne où ils s'installent. En 1950 Meret Oppenheim revient à Paris, seule.

En 1954, elle se remet à travailler après 18 ans d’inactivité artistique. Deux ans plus tard, elle dessine les costumes et les masques pour la pièce de Pablo Picasso Le Désir attrapé par la queue mise en scène par Daniel Spoerri et représentée à Berne.

En 1959, à l'occasion de la Fête de printemps à Berne, Meret Oppenheim présente Le festin : un buffet dressé sur le corps d'une femme nue au visage doré. André Breton lui demande de refaire cette installation pour l'Exposition internationale du surréalisme à la galerie Cordier au mois de décembre.

En 1967, une première rétrospective est organisée à Stockholm. Au cours des années 1974 et 1975, une rétrospective itinérante parcourt la Suisse.

En 1981, elle publie Sansibar, un recueil de poèmes, aux Éditions Fanal à Bâle.

En 1984, Meret Oppenheim collabore au quatrième numéro de la revue d'art Trou avec son travail d'étude sur la fontaine de la Waisenhausplatz à Berne. Pour le tirage des cent premiers exemplaires de ce numéro, elle crée la fameuse estampe représentant sa propre main. Dans le même volume de Trou, on trouve des créations de Rolf Iseli, Max Kohler, Beat Brechbühl et Daniel Schmid. Cette même année, des rétrospectives sont organisées à Berne, Paris et Francfort. Elle publie également le recueil de poèmes Husch, husch, der schönste Vokal entleert sich.

En 1985, elle commence une sculpture commandée par l'École polytechnique de Paris, sculpture que rien ne signale dans la cour, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Elle meurt d'une crise cardiaque à Bâle, 15 novembre, alors qu’une controverse est suscitée par la fontaine que la ville de Berne lui a commandée et qui ne plaît pas à tous ses habitants.

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