Emil Nolde est fasciné par la danse « en tant qu'expression artistique, en tant que mouvement et expression de la vie ». Cet intérêt profond se cristallise dans ses rencontres avec des danseurs, parmi lesquels Mary Wigman. Celle-ci devient un des modèles du peintre, qui la présente au chorégraphe Rudolf Von Laban, dont elle sera l'élève et l'assistante.
Dans cette œuvre, Nolde cherche à transposer le sentiment d’extase inhérent aux rituels de certaines cultures primitives : la facture du tableau met en évidence le geste de l'artiste, imprégné du mouvement des danseurs, comme s'il en épousait la transe. Le caractère sacré de cette danse est souligné par la présence des bougies.
« J’ai toujours voulu que l'on voie au-delà de la surface du tableau l'émanation d’une beauté spirituelle qui, dépassant les bords du cadre, remplit tout l'espace. »