Avec son installation vidéo intitulée Up and Out (1998), Christian Marclay, de façon joueuse et sérieuse à la fois, invite à la confrontation de l’original et du remake. En une sorte de greffe cinématographique croisée. Up and Out superpose en effet les images de Blow-Up à la bande-son de Blow Out, avec de saisissants effets de décalage, notamment à la fin, lorsque les dernières images d’Antonioni se déroulent dans le silence de mort, dû à la différence de durée des deux films.
On notera que l'interpretation peut alors être différente selon les spectateurs. Certains seront sensibles à la redemption finale de Mark, qui comprend enfin la part de mensonge nécessaire à l'art. D'autres ressentiront avec la fin terrible de Blow Out que la fin de Blow-Up est impregnée d'un silence de mort.