Une atmosphère paisible se dégage de cette allégorie de l'amour divin : Jésus passe délicatement un anneau au doigt de sainte Catherine d'Alexandrie qui, coiffée d'un liseret de perles (symbole de pureté et indice de son appartenance noble), vient d'être baptisée.
Marie, vêtue de rouge et d'orange, adresse son regard au spectateur et se penche pour accompagner l'enfant Jésus. Ce mouvement de la Vierge permet qu'apparaisse le donateur en costume sombre placé derrière sa chaise. Agenouillé, la main posée sur le cur, il se tient à distance de la scène. Jusqu'au début du XIXe siècle, on a crû qu'il s'agissait d'un autoportrait de Lotto. Un document a révélé qu'il s'agissait de Niccolo Bonghi, le logeur de Lotto qui commanda ce tableau pour une somme de soixante ducats dont une grande partie représentait une année de loyer.
La grande partie grise à l'arrière plan laissait à l'origine apparaître un paysage. Lors de la prise de Venise en 1527-28, ce paysage plut tellement à un soldat de François 1er qu'il le découpa pour l'emporter.