Cette estampe obtenue à partir d'une gravure sur bois est l'œuvre la plus connue de Hokusai et la première de sa fameuse série Trente-six vues du mont Fuji, dans laquelle l'utilisation du bleu de Prusse renouvelait le langage de l'estampe japonaise. La composition de La Vague, synthèse de l'estampe japonaise traditionnelle et de la « perspective » occidentale, lui valut un succès immédiat au Japon, puis en Europe, où elle fut une des sources d'inspiration des impressionnistes.
Plusieurs musées en conservent des exemplaires, tels que le musée Guimet, le Metropolitan Museum of Art, le British Museum, ou encore la Bibliothèque Nationale de France ; ils proviennent généralement des grandes collections privées d'estampes japonaises constituées au XIXe siècle.
La grande vague de Kanagawa est une estampe ukiyo-e, c'est-à-dire techniquement une estampe, imprimée sur papier, à l'aide de gravures sur bois réalisées par un graveur expérimenté d'après le dessin de l'artiste. Faisant appel à de multiples planches de couleurs différentes, elle appartient à la catégorie des « estampes de brocart » (nishiki-e) : chaque partie colorée étant obtenue par l'application d'une planche de bois gravée particulière.