Guda se représente dans le manuscrit, à l’intérieur d’une lettrine introduisant le chapitre sur la fête de la Pentecôte. La main droite levée comme dans un geste de témoigne, elle se peint en habit de religieuse, tenant un bandeau dans lequel les mots suivants sont écrits : « Guda, peccatrix mulier, scripsit et pinxit hunc librum » (Guda, pécheresse, a écrit et enluminé ce livre). Cette signature, en forme de revendication d’un travail long, complexe et minutieux, montre que Guda a conscience de la valeur de son art. En même temps que son œuvre, elle signe ainsi l’un des premiers autoportraits féminins dans l’histoire de l’art occidental.