Gerstl rit. Mais ce n'est pas un rire libérateur, plus une grimace qu'une expression de bonheur et d'exubérance. Il peint cet autoportrait peu de temps avant son suicide. C'est une peinture drastique, pleine de tension et d'instabilité nerveuse. L'artiste apparaît complètement isolé, entouré uniquement de taches de couleur agitées. Le désespoir face à son histoire d'amour malheureuse et le manque de reconnaissance artistique se lisent sur son visage. Sa liaison avec la femme de l'ami compositeur Arnold Schönberg, Mathilde, se solde par un scandale. Gerstl est socialement marginalisé et enregistre impitoyablement sa chute progressive.