(1833-1898)
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Préraphaélite |
Orphée et Eurydice | 1870 | Collection privée |
Pygmalion et Galatée | 1870 | Collection privée |
Pygmalion et Galatée | 1878 | Birmingham Museum & Art Gallery |
La mort de Méduse 1 | 1882 | Southampton city art gallery |
La découverte de Méduse | 1890 | Stuttgart, Staatsgalerie |
La mort de Méduse 2 | 1890 | Stuttgart, Staatsgalerie |
Ayant perdu sa mère quelques jours après sa naissance, Edward
Burne-Jones est élevé par son père, à Birmingham,
où il passe les vingt premières années de sa vie. Excellent
élève, notamment en mathématiques, il se fait également
remarquer par ses talents de dessinateur, croquant caricatures et portraits
de ses professeurs et de ses camarades de classe.
En 1853, il part étudier à l'Exeter College d'Oxford où
il rencontre William Morris. En 1855, ils effectuent ensemble un voyage dans
le nord de la France et, à leur retour, Burne Jones décide qu'il
serait peintre et Morris, architecte.
En 1856, ils quittent Oxford, sans avoir obtenu leur diplôme, et s'installent
à Londres où ils partagent un petit appartement, occupé
précédemment par les peintres Dante Gabriel Rossetti et Walter
Deverell. Hormis quelques leçons données par Rossetti lors de
leur rencontre, Burne-Jones est un autodidacte. Ses premiers travaux, dont
il puise les sujets dans la littérature romantique, sont des dessins
au crayon ou à l'encre et des aquarelles.
En 1860, il épouse Georgina McDonald, la sur d'un ancien camarade
de classe (et tante de Rudyard Kipling). Modestement installés dans
l'ancienne maison du peintre Henry Wallis, ils sont souvent les hôtes
du couple Morris. Burne-Jones gagne sa vie comme dessinateur de vitraux pour
le compte de plusieurs fabricants et devient, d'ailleurs, le principal dessinateur
de la compagnie fondée par Morris.
En 1862, il effectue un second voyage en Italie, qu'il avait découverte
en 1858, avec son épouse et le critique d'art John Ruskin. C'est à
cette époque que Burne-Jones commence à développer son
style propre, mêlant des éléments empruntés au
préraphaélisme de Rossetti, au classicisme et aux primitifs
italiens.
Burne-Jones aime peindre des personnages, de préférence d'après
nature, ce qu'il fait quotidiennement à partir de 1867. En 1870, deux
affaires vont considérablement l'ébranler. Tout d'abord, il
est vivement critiqué pour sa toile Phyllis and Demophoön, représentant
un couple nu, ce qui l'oblige à démissionner de l'Old Watercolour
Society dont il était membre depuis 1864. Ensuite, sa liaison avec
Maria Zambaco, un de ses modèles, fait un scandale dont il a du mal
à se relever.
Ayant recentré son travail sur l'huile, Burne-Jones devient un peintre
reconnu, jusqu'en France où nombre de ses travaux sont exposés
lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris. C'est à cette
époque qu'il peint ses plus belles toiles, comme The Golden Stairs
(1880) ou encore King Cophetua and the Beggar Maid (1884), toutes deux exposées
à la Tate Gallery de Londres.
Il collabore toujours avec Morris, réutilisant ses croquis préparatoires
pour décorer du carrelage, des pianos, des bijoux, des costumes de
théâtre ou encore des tapisseries.
En 1885, il devient, à contrecur, membre de l'Académie
Royale de peinture. Il n'expose qu'une seule fois son travail et démissionne
en 1893. Reconnu comme un des peintres majeurs du préraphaélisme
tardif, il est anobli en 1894 par le premier ministre William Ewart Gladstone.
Les 57 illustrations des uvres Complètes de Chaucer (1895) furent
une de ses dernières réalisations pour Morris et sa Kelmscott
Press, alors qu'il était déjà malade.
En Belgique, le Maître symboliste Fernand Khnopff vouait un véritable
culte à Burne-Jones.