La Ville, 1950
Huile sur toile. 165 x 190,5 cm
The Saint-Louis Art Museum, Saint-Louis

Beckmann peint là sa vision de la "ville debout", de la ville moderne par excellence, dressée dans un dynamisme viril et qui fascine tous les émigrants.


"Oui, New York est une ville vraiment extraordinaire, mais elle sent mauvais, elle sent la graisse chaude, celle des rôtis cannibales chez les barbares", écrit-il. Il la peint sous la forme d’une femme nue, offerte et ligotée. La femme est une victime sacrificielle, dominée par les emblèmes virils, comme l’épée menaçante, brandie dans l’axe du tableau. La sky line (silhouette des gratte-ciel) est surmontée de visages grimaçants. Par cette opposition entre les lignes verticales et la ligne horizontale du corps de la femme, Beckmann montre une ville au matérialisme triomphant où prévalent le pragmatisme et la force brutale.


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La Ville
1950