Utilisant une figuration liée au Pop Art aux côtés d'éléments clairement expressionnistes, Les Quatre Dictateurs rassemble des images parallèles de Franco, Salazar, Hitler et Mussolini en un seul groupe pour rappeler les sombres origines, enracinées dans le totalitarisme de l'entre-deux-guerres, des régimes dictatoriaux qui existaient encore dans la péninsule ibérique et qui espéraient toujours être reconnus par les démocraties occidentales.
Les quatre personnages sont peints comme des poupées constituées d'un patchwork d'entrailles, et décorées d'éléments de l'iconographie dictatoriale que chacun a créé ainsi que de certains autres détails faisant référence à des événements historiques (comme les barbelés du camp de concentration à l'effigie d'Hitler, ou le bombardier et manifestants à l'effigie de Franco). Entre grotesque, enfantin et animal, mais inévitablement politiques, les quatre portraits d’Arroyo lui valent d’être définitivement banni d’Espagne, suite à leur exposition à la troisième Biennale de Paris.