C’est au moyen de la peinture qu’Eduardo Arroyo dénonce le régime franquiste et ses appuis au sein de l’Église, de l’armée et des classes dirigeantes. Exilé en France à partir de 1958, il présente à Madrid en 1963, dans une exposition qui est rapidement fermée par la police, ce portrait d’un torero de légende. Sur un fond noir rehaussé des couleurs rouge et or du drapeau national, la moustache du matador rappelle toutefois celle de Franco qui est dédoublé par un personnage écorché.
L’œuvre est accrochée à Paris deux ans plus tard dans une exposition intitulée 25 ans de paix, reprenant de manière ironique les mots de la propagande franquiste.