La hiérarchie des genres est codifiée par André Félibien dans sa préface des Conférences de L'Académie royale de Peinture et de Sculpturee pendant l'année 1667, livre publié en 1669.
"Celui qui fait parfaitement des paysages est au-dessus d'un autre qui ne fait que des fruits, des fleurs ou des coquilles. Celui qui peint des animaux vivants est plus estimable que ceux qui ne représentent que des choses mortes et sans mouvement ; et comme la figure de l'homme est le plus parfait ouvrage de Dieu sur la Terre, il est certain aussi que celui qui se rend l'imitateur de Dieu en peignant des figures humaines, est beaucoup plus excellent que tous les autres ... un Peintre qui ne fait que des portraits, n'a pas encore cette haute perfection de l'Art, et ne peut prétendre à l'honneur que reçoivent les plus savants. Il faut pour cela passer d'une seule figure à la représentation de plusieurs ensemble ; il faut traiter l'histoire et la fable ; il faut représenter de grandes actions comme les historiens, ou des sujets agréables comme les Poètes ; et montant encore plus haut, il faut par des compositions allégoriques, savoir couvrir sous le voile de la fable les vertus des grands hommes, et les mystères les plus relevés.
Ainsi si on se base sur ce texte, la hiérarchie des genres était la suivante, du moins noble au plus noble :
Nature morte de fruits, de fleurs ou de coquillages
Nature morte de gibiers, poissons et autres animaux
Peinture animalière
Marine
Paysage
Scène de genre
Portrait
Peinture d'histoire (qui inclut la Peinture religieuse)
Peinture allégorique
Les genres y sont classés en fonction de leurs difficultés. Ainsi, la peinture d'histoire est considérée comme étant le genre le plus difficile car demandant aux peintres le plus de compétences (composition, paysage, nature morte, anatomie, portrait...). La peinture d'histoire contient, a priori, tous les autres genres qui lui sont subordonnés.