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Conférences de Gennaro Toscano les 02/02/2000 et 08/03/2000 à Caen

Florence et Masaccio

Vers 1300, Florence compte 5 000 habitants et se place en troisième position des citées italiennes derrière Milan et Venise. La ville est contrôlée par "les arts", corporations de marchands ; 21 arts avec 7 majeurs et 14 mineurs dont les principaux sont ceux des changes, des juges et surtout celui de la "Colimale (?)", quartier de Florence, où se réunissent les marchands spécialisés dans l'affinage des draps et les produits exotiques. Les peintres, jusqu'à Masaccio, feront partie de la corporation des médecins et apothicaires du fait de la préparation des pigments, ils deviendront ensuite indépendants dans la compagnie de St Luc (1424).

La Renaissance

C'est Georgio Vasari, dans "Les vies" (1550 puis 1568) qui propose le terme rinascita, renaissance pour qualifier le renouvellement artistique; Il distingue trois époques, en analogie avec les âges de la vie : l'enfance (XIII et XIVème), avec Cimabue et Giotto, l'adolescence (XVème) avec Brunelleschi, Donatello et Masaccio et la maturité(XVIéme) avec Vinci et Michel Ange, l'homme universel.

Mais beaucoup plus tôt, les artistes et humanistes ont conscience de vivre une nouvelle époque. C'est déjà le cas dans l'enfance de la renaissance avec Dante, Pétrarque et Boccace qui sont les contemporains toscans de Cimabue et Giotto. Dans "La Divine Comédie" (1307-1321), Dante soutient que Cimabue a longtemps eu le "cri" en peinture mais que c'est maintenant Giotto qui l'a. Boccace fait l'éloge de Giotto, vantant son talent d'imitation qui l'éloigne de la beauté figée des grecs.

En 1447, Lorenzo Ghiberti dans "I Commentari" définit le nouvel âge comme s'opposant au moyen-âge avec un retour à la nature pour la peinture, un retour à l'antiquité classique pour l'architecture et une forme médiane pour la sculpture. Mais c'est surtout Leon Battista Alberti qui consacre les trois maîtres de l'adolescence de la renaissance dans "De pictura", son traité de la peinture paru en version latine 1435 puis italienne en 1436. Il est alors dédicacé à Brunelleschi. Sont mis en avant, outre l'architecte, trois sculpteurs dont Donatello et Ghiberti et un seul peintre Masaccio. La perspective y est décrite comme l'apport majeur de Brunelleschi. Elle est l'ensemble des règles pour retranscrire sur une surface binaire des objets en trois dimensions.

Il y avait déjà de la perspective avant Brunelleschi, qui retranscrit des vues de ville sur des panneaux, mais les règles n'avaient pas été découvertes. Giotto avait ainsi trouvé des solutions empiriques pour figurer la profondeur avec des lignes de fuite. Ambrogio Lorenzetti est même probablement l'auteur de la première perspective monofocale (Annonciation, avec dallage en perspective, 1344 Pinacoteca Nazionale, Sienne).

Masaccio

Mais c'est Masaccio qui, en 1422, treize ans avant "De pictura", présente une première pyramide visuelle avec un "Triptyque avec vierge à l'enfant et saints" unifié par un seul point de fuite.

En 1424 il reçoit la commande de la chapelle Brancacci de l'église Santa Maria Carmine avec son aîné, Masolino, 40 ans, qui maîtrise les techniques de la fresque et des pigments. Felice Brancacci, le commanditaire, est ambassadeur et il épousera en 1431 la fille de Palla Strozi, humaniste et plus riche marchand de la ville, bientôt en lutte contre les Médicis. Masaccio a alors 23 ans, le cycle commence en 1424-25. Il est arrêté lorsque Masolino part pour la Hongrie et Masaccio reprend seul en 1426, "Le paiement du tribut" et "Saint-Pierre guérissant les malades par son ombre", repris encore, les fresques ne seront achevées par Filippino Lippi, le fils de Filippo, qu'en 1480-1490.

Les fresques représentent la vie de saint Pierre (ref 426 "Florence et la Toscane", p126) en 12 panneaux principaux. En partant d'en haut à gauche vers haut droite, puis bas droite et haut gauche : 1 - La tentation d'Adam et Eve (Masolino) 2 - saint Pierre guérissant un estropié ; ressuscitant Tabitha personnages de Masolino sur une perspective et architecture de Masaccio 3 - Le baptême des néophytes personnages de Masaccio sur des collines bâclées de Masolino (une journée), tiré des actes des apôtres si Masolino a passé une journée sur les collines, plusieurs journées pour Masaccio, l'homme qui grelotte, le torse de l'homme agenouillé et l'homme qui se déshabille sont inspirés de la sculpture antique, souvenirs d'un voyage à Rome 4 - La prédication de saint Pierre (Masolino) 5 - Le paiement du tribut (Masaccio) Evangile selon saint Mathieu, le collecteur d'impôt demande le tribut pour entrer dans Capharnaüm, il est vêtu d'une minijupe, se tient de dos le pied levé et la main tendue. Le Christ demande à saint Pierre d'aller chercher l'argent dans la gueule d'un poisson. Saint Pierre donne l'argent au collecteur. Cet épisode probablement écho à l'établissement du cadastre de Florence en 1427 où chaque citoyen doit déclarer ses biens et revenus. Les trois scènes sont unifiées par le même point de fuite avec pour pivot la statue vivante du Christ autour duquel sont disposés les personnages en ellipse, la collecteur de dos fait un premier plan alors que la pêche du poisson constitue un arrière plan. Tous les apôtres sont différents; Vasari affirmera que Masaccio a peint ses contemporain. Michel-Ange serait venu quotidiennement et Alberti estime que l'histoire a plus de valeur si homme connu 6 - Adam et Eve chassés du Paradis (Masolino) 7 - Saint Pierre en prison reçoit la visite de saint Paul (Lippi) 8 - Saint Pierre ressuscite le neveu de l'empereur (Lippi);saint Pierre en chaire (Masaccio) 9 - Saint Pierre guérissant les malades par son ombre (Masaccio) cadre urbain de l'époque 10 - Saint Pierre et saint jean faisant l'aumône (Masaccio) des portraits d'après nature et pas des modèles idéaux 11 - Le crucifiement de saint pierre ; saint Pierre devant le proconsul (Lippi) 12 - L'Ange délivrant saint pierre (Lippi)

Autres peintures de Masaccio Vierge et sainte Anne pour St Ambroggio (Offices) avec Masolino, enfant jésus au torse adolescent Triptyque pour l'église des carmes à Pise, 1426 commande seule mais sur menuiserie archaïsante avec fond d'or la vierge à l'enfant est à la N. G. à Londres la crucifixion avec son jésus sans cou car en hauteur au Capodimonte à Naples et la prédelle avec la crucifixion de saint Pierre à Berlin

La Trinité (Santa Maria, Florence), parcours ascensionnel depuis le memento mori vers les hommes priants, la sainteté (Marie et saint Jean(?)) puis la trinité. Les deux donateurs agenouillés devant un arc de triomphe avec chapiteaux ioniques Dieu le père soutient le crucifix. 25 journées reconstituées Masaccio est ensuite appelé à Rome pour le maître autel de Santa Maria Maggiore aujourd'hui dispersé (Philadelphie, Rome) et dont Masaccio a peint Saint Jérôme et Jean-Baptiste (N. G. Londres). Masaccio meurt à Rome à 28 ans, probablement empoisonné. L'influence de Masaccio sur ses contemporains pris environ huit ans et débute avec la génération suivante, celle qui n'est pas citée par Alberti dans "De pictura". Légère influence pourtant sur Masolino et Fabriano dans leur vierges à l'enfant jusqu'à une influence forte sur Piero et revendiquée par Michel-Ange et Leonard de Vinci.

Il faudra attendre quelques années avant que son influence devienne vraiment dominante dans le domaine de la peinture. Les commanditaires de l'époque étaient plutôt éblouis par les œuvres de Masolino, l'élégance courtoise des œuvres de Gentile da Fabriano (1370-1427) auquel le beau-père de Felice Brancacci, Palla Strozzi, demande, en 1423, le tableau le plus cher du XVème avec des feuilles d'or couvrant toute la surface à peindre. Il s'agit d'une "Adoration des mages" (Florence), ou bien encore les silhouettes nerveuses des reliefs de Ghiberti. Dans sa porte du paradis du baptistère de Florence, Ghiberti utilise une perspective bifocale, chaque panneau à son point de vue, refus de la méthode en pyramide. Paolo Uccello, la bataille de San Romano (Louvre) encore ancienne perspective non pas pyramide mais cercle, scène de chasse (Oxford)

L'influence réelle sera sur Piero della Francesca, lorsqu'en 1435 il vient à Florence. Le 12 septembre 1439, Piero est signalé sur les échafaudages du chœur de l'église Sant'Egidio à Florence, où il peignit en collaboration avec son maître Dominico Veneziano (1410-1461) un cycle de fresques aujourd'hui perdues. En 1438 Dominico Veneziano a conscience d'un changement; les bons peintres sont Fra Angelico (1395-1455) et Filippo Lippi (1406-1469) tous les deux non cité par Alberti avec, pour exemple l'Annonciation (1435) du Prado ou le couronnement de la Vierge (Louvre) et, pour Lippi, "La vierge de l'humilité" et surtout "La Pala" (1435, Louvre) avec les deux crosses asymétriques qui mesurent l'espace.

PERUGINO (PÉRUGIN) Pietro VANNUCCI dit Il

Castel della Pieve, vers 1450 - Fontignano, 1523

Aucun autre peintre n'a joui au XVe siècle de la faveur qui a entouré Pérugin, surtout après sa décoration de la Chapelle Sixtine à Rome (La Remise des clefs à saint Pierre, 1481-1482). Pendant vingt ans, il régna véritablement sur la culture. Les cours aussi bien que les milieux monastiques se tournaient vers lui comme vers le prince de l'art moderne. Un certain sentimentalisme imposa Pérugin comme le maître d'un art pur et délicat. Il a travaillé avec Léonard de Vinci dans l'atelier de Verrocchio. Tous deux expérimentaient les techniques fines de la peinture et connaissaient l'usage flamand de l'huile. Pinturicchio fut le seul disciple brillant de Pérugin, avec Raphaël : ce dernier sut se libérer de l'archaïsme et de l'emprise abusive de son maître. Après 1502-1503, Pérugin ne fait que répéter une formule stéréotypée. On a parlé de Pérugin comme du "poète de l'espace", mais ses ouvres au XVIe siècle sombreront dans l'académisme, et Pérugin ne sera plus alors le novateur qu'il était dans les années 1470-1480. Son ouvre est importante à la fin du Quattrocento, car elle diffuse le goût classique en Ombrie, en Toscane et en Italie Septentrionale.

Le Perugin artiste très aimé jusqu'au XIX et très présent dans les collections françaises, mais la monographie italienne de 1984 et 91 qui fait autorité n'a jamais été traduite en français.

Originaire de la haute vallée du Tibre comme Borgo. Le Perugin à Florence en 1472, 86, 91, 94, 96 1500, 1504, 06, 08, 09.

découverte de l'espace ; fermeté du dessin, grâce et poésie, la vigueur de Masaccio et Pierro plus la douceur des collines de l'Ombrie, manière suave qui envahit le 15 et 16ème. Le fils du peintre Giovani Santi, Raphaël Santi de Borgo envoie son fils vers Le Perugin

Vierge à l'enfant : (Jacquemart André) douceur du visage de la vierge.

Saint Jérôme ressuscitant et piéta

Retable de St Sébastien et Saint Antoine de Padoue (Nantes)

Chapelle Sixtine place d'honneur : L'Annonciation devant l'autel sera remplacée par Le Jugement Dernier de Michel-Ange, Le Baptême du Christ, seule œuvre signée, La remise des clés à saint Pierre

Triptyque crucifixion (1480) pour l'église San Eugedio paysage flamand, expression équilibrée, calme olympique même pour le Christ

Piéta des Offices : peinture néomédiévale avec architecture renaissance saint Jan et Nicomède répondent à une volonté de symétrie, rappel des primitifs, prédication de Savanarole la République essaie de retrouver la pauvreté, l'essentiel, le dépouillement.

Annonciation (église de Fano près de Pesaro)

Pala, vision de St Bernard (Pinacothèque de Munich (1488-90) même architecture

Polyptyque nativité Annonciation, crucifixion dans la cimaise (collection Torliona, Rome) Julien de La Rovere futur Jules II.

Portrait de francesco de... (1492, Offices) paysage qui inspirera Raphaël, le parapet au premier plan vient des flamands.

Piéta (14795, galerie Pitti, Florence, pour le couvent des Clarisses) scène dramatique mais dignité dans les gestes, plaie du Christ sans charcuterie

Décoration du collège des marchands de Pérouse (1496, tribunal de commerce) mêler l'antiquité et les prophète. Force et tempérance avec 6 héros antiques, les hommes illustres accompagnent les valeurs chrétiennes humanisme païen. 1er décor a grotesque utilisé au XVI Apollon sur son char, autoportrait à coté des divinités et du Christ

Triptyque (NG Londres pour la Chartreuse de Pavie) commande de Ludovic le maure

L'ascension et saints (Offices) 3 registres saints sur terre, vierge et Dieu le père manière dévote œuvre pour la dévotion privé notamment dans les chambres d'enfant

Vierge à l'enfant (NG de Washington)

Vierge et saints (Morgan library Londres)

Descente de croix (Florence)

1508 appelé par le pape pour la voûte d'une des chambres, celle de l'incendie après 1510 son style apparaît archaïsant. Echec entraîne circuit ombrien dans les églises jusqu'en 1523. Ainsi 1475 1508 carrière brillante, 1509-1523 échec romain. en 1568 Vasari notera connu dans toute l'Italie mais aussi partout à l'étranger. néanmoins en France sa fortune restera toujours à l'ombre de celle de Raphaël et dans une moindre mesure de celle de Leonard et de Bellini

Entrés dans les collections royales:

LouisXII Saint Jérôme dans le désert (Caen) et Saint Sébastien (perdu). François 1er : Cléopâtre (perdu) noté dans l'inventaire de 1542.

suivant l'exemple du roi 1550 château de Gaillon : une Piéta (NG Dublin) Claude Gouffier. Combat de l'amour et de la chasteté pour Isabelle d'Este et son palais de Mantoue rare toile du Perugin (tempera sur bois)

Studiolo acheté par Richelieu et conservé au Louvre

Peu apprécié au XVIII

Félibien : "parmi les tableaux du roi Saint Jérôme manière sèche toutefois meilleure que son maître Verrochio"

Vierge à l'enfant (B.A. Nancy pour le château de Brissac, Angers) beaucoup de tableaux embarqués par les campagnes de Napoléon 1798 : 17 tableaux 1799-1811 25 tableaux Pala saint Michel et saint jean pris à Bologne

Polyptyque église St Augustin de Perouse dispersé Saint Sébastien et Apoline (Grenoble), Saint Jean et st Augustin aux Augustins de Toulouse une partie à Lyon et 2 panneaux à Pérouse

De L'église St pierre de Perouse Une Ascension à Lyon et une Résurrection à Rouen famille de la Vierge (Marseille) et Vierge à l'enfant (Bordeaux)

Acquisition par le cardinal Fesh,

Vivan Denon : "ses compositions n'ont rien de grandiose sauf les têtes des femmes, dessin sec et froid.

Stendhal : " peinture sèche et maigre expression triste par impuissance de l'artiste et non parce qu'il les a voulus telles, toutefois finesse et pureté du trait et transmis son talent à Raphaël."

Louis XVIII achète La vierge à l'enfant entre St Jean Baptiste et St Catherine (Louvre) . C'est le même tableau que celui de Vienne avec 2 autres saintes. Tondo Vierge à l'enfant entre St Rose et Ste Catherine acheté vers 1850 Apollon et Marcias acquis en 1883 acheté pour la jeunesse de Raphaël, St Sébastien acquis en 1896 bras croisé derrière le dos la pagne teinté de rouge regard extatique tourné vers le ciel

Le mariage de la Vierge (1504, Caen) projet dès 1486 pour la chapelle de la relique de l'anneau nuptiale de la Vierge ; 1495 commande au Perugin par la confrérie de St Joseph ; 1499 Le Perugin passe à l'action ;1504 tableau achevé. Le tableau reste en place jusqu'en 1797 où il est expédié à Paris. En 1801, sont crées 11 musées dans les villes universitaires, le tableau est attribué à Caen en 1802. Joseph est âgé alors que les autres prétendants sont plus jeunes, personnages alignés au même niveau séparés du décor par une ligne. En 1504, Raphaël représentera un personnage au 1er plan, les personnages dessinent une courbe. Le tableau reste en place jusqu'en 1798, envoyé en 1806 à la pinacothèque Brera de Milan.

Éléments biographiques Vers 1450 Naissance de Pietro Vanucci dit Le Pérugin (Il Perugino) en Ombrie, à Castel della Pieve. 1475 Travaille à la décoration de la Salle des Prieurs à Pérouse. 1481 Il fait partie de l'équipe des peintres appelés à la Sixtine. La Remise des clefs à saint Pierre et Le Voyage de Moïse y constituent sa contribution personnelle. Plus tard, à Rome, il décore la Cour papale pour le couronnement d'Innocent VIII, et pour celui d'Alexandre VI. 1494 Appelé à Venise pour intervenir au palais de Doges. 1496 À Pérouse, décoration de l'Audience au collège du Cambio. Pour le studiolo d'Isabelle de Gonzague, peint le Combat allégorique de la Chasteté et de la Volupté. 1523 Meurt à Fontignano. Bibliographie sommaire Livres B. Berenson, Italian Pictures of the Renaissance, Oxford, 1932. E. Camesasca, L'opera completa del Perugino, Milan, 1969. P. Scarpellini, Giovanni Bat-tista Caporali e la cultura perugina della prima meta del Cinquecento, Pérouse, 1981. P. Scarpellini, Perugino, Milan, 1984. J. Habert, Bordeaux, Musée des Beaux-Arts, Peinture italienne XVème-XIXème siècles, Paris, 1987. F. Todini, La pittura in Umbria dal Trecento al Cinquecento, t. I, Milan, 1989. C. Agostini, La Vierge et l'Enfant entre saint Jérôme et saint Augustin, étude historique et scientifique du tableau de Pietro Perugino, T.E.R. d'Histoire de l'Art moderne, Université Michel de Montaigne, Bordeaux III, 1995. F. Ribemont, La Vierge à l'Enfant entre saint Jérôme et saint Augustin, Le Pérugin, Paris, 1996.

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